Les 12 solutions efficaces pour réduire ses impôts et placer son argent en 2025

En France, la pression fiscale est de plus en plus importante et chaque contribuable essaie, en fonction de sa situation et de son profil de réduire le montant de son impôt sur le revenu d’une manière ou d’une autre. Défiscalisation immobilière, placements qui octroient des réductions d’impôts, les contribuables sont en recherche constante pour optimiser la gestion de son patrimoine et donner moins à l’administration fiscale. Petit tour des différentes façons de réduire ses impôts en défiscalisant.

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Sommaire

1. La défiscalisation immobilière

Les dispositifs de défiscalisation immobilière sont un ensemble de dispositifs légaux donnant l’opportunité aux investisseurs, contribuables français, de bénéficier d’une réduction d’impôt. Ces mécanismes s’appliquent aussi bien dans le neuf que dans l’ancien, pour un logement nu ou meublé. Aussi, sachez que vous pouvez obtenir une déduction de vos revenus en 2025 allant jusqu’à 10 700 € par an pour des dépenses déductibles classiques ou 21 400 € par an pour les travaux de rénovation énergétique permettant à un logement classé E, F ou G d’atteindre une classe A, B, C ou D, à condition que les travaux soient réalisés avant le 31 décembre 2025.

Il existe donc plusieurs solutions pour réduire son impôt en investissant dans l’immobilier en 2025 :

  • La loi Denormandie encourage la rénovation de logements anciens dans certains cœurs de ville. Vous bénéficiez d’une réduction d’impôt calculée sur le prix d’acquisition et le coût des travaux (avec un pourcentage dépendant de la durée de mise en location, entre 6 et 12 ans).
  • La Location Locatif Intermédiaire (LLI) prévoit un avantage fiscal aux bailleurs qui pratiquent des loyers à un niveau « intermédiaire », plus bas que ceux du marché, mais plus élevés que le logement social et respectent certaines conditions (plafonds de ressources du locataire, durée d’engagement de location, etc.).
  • La loi Malraux offre une réduction d’impôt sur le montant des travaux de restauration d’immeubles situés dans certaines zones protégées (sites patrimoniaux remarquables, anciens secteurs sauvegardés, etc.).
  • Loc’Avantages, anciennement appelée Loi Cosse ou  Louer Abordable, offre également une réduction d’impôt sur vos revenus fonciers si vous proposez votre bien à un loyer inférieur aux prix du marché (loyer plafonné) et si le locataire remplit certaines conditions de ressources.
  • La loi Monuments Historiques concerne les propriétaires d’immeubles classés ou inscrits à l’inventaire des monuments historiques. Elle donne droit à une déduction des dépenses de restauration (travaux, entretien, mises aux normes) du revenu global, sans plafonnement, sous réserve que l’immeuble soit ouvert à la visite ou loué, selon les cas.
  • Le statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) s’adresse aux propriétaires de logements meublés qui ont moins de 23 000 € de recettes locatives annuelles (ou dont les recettes ne dépassent pas 50 % de leurs revenus globaux).

À savoir

Le gouvernement prévoit la création d’un statut fiscal du bailleur privé, pour reconnaître et soutenir le rôle économique des propriétaires particuliers, qui logent près de trois quarts des Français. Une mission d’information parlementaire, confiée au sénateur Marc-Philippe Daubresse (Nord, LR) et au député Mickaël Cosson (Côtes d’Armor, Les Démocrates), a été lancée afin de proposer des mesures dans la loi de finances pour 2026.

2. Réaliser des travaux énergétiques au sein de sa résidence principale

Si vous n’êtes pas propriétaire-bailleur, mais que vous êtes cependant propriétaire de votre résidence principale, vous pouvez également prétendre à une réduction d’impôt si jamais vous deviez entreprendre des travaux d’amélioration. Plusieurs formes de travaux peuvent être prises en compte comme par exemple : l’ensemble des travaux qui impactent l’environnement et donc le développement durable et l’économie d‘énergie (isolation, système de chauffage…) ainsi que l’aide aux personnes âgées ou physiquement handicapées.

Vous pouvez également bénéficier de différentes aides pour la rénovation énergétique. MaPrimeRénov’ par exemple propose désormais deux catégories de subvention :

  1. MaPrimeRénov’ Parcours par geste : pour des travaux d’isolation, de ventilation, de chauffage ou de cjauffe-eau écologique, etc. À partir du 15 mai 2024, il n’est plus nécessaire de fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour en bénéficier.
  2. MaPrimeRénov’ Parcours accompagné : pour des projets de rénovation d’ampleur. Il faut notamment que le projet comprenne au moins deux gestes d’isolation thermique, permette un gain d’au moins deux étiquettes énergétiques et ne comprennet pas l’installation d’une chaudière à gaz ou le maintien d’un chauffage fonctionnant au fioul. Les travaux doivent être également réalisés par un artisan labellisé RGE et un audit énergétique avant et après les travaux est requis.

À noter que pour les ménages aux ressources très modestes, la prise en charge peut atteindre jusqu’à 90 % de 70 000 € de travaux hors taxes.

Il existe également d’autres aides comme MaPrimeRénov’ Copropriété pour les travaux dans les parties communes et privatives d’intérêt collectif, ainsi que des aides des fournisseurs d’énergie, la TVA à taux réduit et des aides des collectivités locales. Pour les personnes à mobilité réduite (PMR), l’État prévoit également des aides pour la réalisation de travaux d’amélioration de leur logement, par le biais de MaPrimeAdapt’.

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3. Investir dans des FCPI ou FIP

Le même type de dispositif existe en faveur de l’investissement dans les Fonds communs de placement pour l’innovation (FCPI) ou les Fonds d’investissement de proximité (FIP) qui sont, eux, voués à financer le développement des sociétés qui ne sont pas cotées.

Concernant les FCPI, le contribuable pourra espérer une réduction d’impôt de 18 % des versements effectués avec un plafond de 12 000 € pour une personne seule ou 24 000 € pour un couple.

Attention, si les parts ne sont pas conservées pendant à minima 5 ans, vous perdez l’avantage fiscal et devrez même rembourser la réduction d’impôt que vous avez obtenue.

4. Le PEA

Aujourd’hui, quand on évoque la défiscalisation, on parle forcément du plan d’épargne en actions, le PEA est un véritable outil incontournable pour diversifier ses placements et diminuer ses impôts. Il permet donc d’investir sur les marchés de la bourse tout en étant exonéré sur les plus-values réalisées au bout de cinq ans de détention du compte. L’essentiel étant la date d’ouverture du compte, vous n’êtes pas tenu de l’alimenter régulièrement et vous pourrez y verser jusqu’à 150 000 € maximum.

Les avantages du PEA pour réduire son impôt

L’un des avantages du PEA est qu’après cinq ans de détention, les gains réalisés ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu, ce qui peut représenter une économie fiscale considérable. De plus, la structure du PEA permet de différer l’imposition tant que les fonds restent investis. Enfin, parce qu’un plan d’épargne en actions peut être alimenté de manière irrégulière, il offre une grande flexibilité dans la gestion des investissements en fonction des ressources et des opportunités de marché.

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5. L’assurance vie

Après l’investissement dans la pierre, elle reste le placement numéro un dans le cœur des Français, il s’agit du contrat d’assurance vie. Et pour cause ! C’est un placement qui bénéficie de nombreux atouts mais également d’une grande souplesse d’utilisation. Sa fiscalité plus qu’attrayante fait d’elle un formidable outil pour défiscaliser et payer moins d’impôts.

En effet, durant toute la durée de vie de votre contrat d’assurance-vie, les produits et intérêts capitalisés sont exonérés d’impôts. Ainsi les investisseurs peuvent profiter pleinement de leur placement durant les 8 années de détention. Parce que oui, la durée de détention est déterminante lorsque l’on place son argent sur un contrat d’assurance-vie. Au bout des huit ans, tous les retraits ou les rachats que vous allez effectuer sur le contrat seront exonérés d’impôts. Par contre les quatre premières années, ils seront taxés à 35 % puis à 15 % entre cinq et huit ans.

Autre point important, l’abattement d’impôts vous permettant d’échapper à la taxation des plus-values réalisées sur les contrats. Comptez 4 600 € pour une personne seule et 9 200 € pour un couple. Bien entendu, vous ne pourrez profiter de cet abattement qu’au bout des huit années.

6. Le PER

Entré en vigueur au 1er octobre 2019, le plan d’épargne retraite (PER) est une forme de plan d’épargne destiné à faciliter la gestion. Il englobe tous les autres produits d’épargne retraite, comme le PERCO, la loi Madelin ou encore le PERP, tout en proposant une fiscalité avantageuse. Le PER a été pensé pour inciter les Français à épargner en vue de la retraite tout en faisant des économies d’impôt.

Les avantages du PER pour réduire son impôt

Le PER se distingue par la possibilité de déduire fiscalement les sommes versées, ce qui réduit directement le revenu imposable et permet de diminuer le montant de l’impôt à payer chaque année. Ce mécanisme de déduction fiscale, associé à une grande adaptabilité qui convient à divers profils d’épargnants qu’ils soient salariés, indépendants ou retraités fait du PER un outil particulièrement efficace pour optimiser sa fiscalité. En combinant avantage fiscal immédiat et préparation d’une retraite sereine, le PER s’inscrit dans une démarche globale de gestion patrimoniale.

7. Le PERP

Le PERP (Plan d’Epargne retraite populaire), ancêtre du PER, est un produit d’épargne courant accessible à tous. Non seulement il permet de bien préparer sa retraite en prévoyant un pécule de sortie qui offrira un revenus complémentaire, mais aussi il permet de déduire les cotisations de son revenu imposable. Attention, dans la limite de 10 % des revenus professionnels nets perçus. Autre avantage à ne pas négliger : les prélèvements sociaux ne sont pas supportés lors de la période de constitution de l’épargne et les sommes versées sur un PERP ne sont pas retenue pour le calcul du patrimoine taxable à l’IFI, l’impôt sur la fortune immobilière.

Les avantages du PERP pour réduire son impôt

Le PERP permet d’obtenir une réduction immédiate de l’impôt grâce à la déduction des cotisations du revenu imposable. Ce mécanisme offre donc une économie d’impôt directe, tout en favorisant l’accumulation d’un capital destiné à la retraite. Par ailleurs, l’absence de prélèvements sociaux pendant la phase de constitution de l’épargne, ainsi que l’exclusion des sommes versées du calcul du patrimoine taxable à l’IFI, renforcent l’attrait du PERP en termes d’optimisation fiscale.

8. Les dons aux associations

Faire un don à une ou plusieurs associations reconnues d’utilité publique vous confère une réduction d’impôt de l’ordre de 66 % ou 75 %. Cette solution ne vous permettra pas de placer votre argent, mais vous conférera la possibilité d’aider financièrement un organisme qui vous tient à cœur. Attention toutefois, toutes les associations ne vous permettent pas de bénéficier d’une réduction votre impôt ! Nous vous invitons à bien vérifier au préalable l’éligibilité des organismes.

9. Le déficit foncier

Le déficit foncier vous permet de déduire de votre revenu global les charges foncières supérieures à vos revenus locatifs. Quelques notions clés à connaître à son sujet :

  • Le plafond de déduction sur le revenu global est passé à 21 400 € pour les travaux de rénovation énergétique.
  • L’excédent de déficit foncier peut être reporté durant 6 ans sur l’ensemble des revenus et durant dix ans sur les revenus fonciers.
  • Pour bénéficier de la déduction maximale, les travaux doivent permettre à un bien qualifié de passoire thermique de passer d’une classe énergétique E, F ou G à une classe A, B, C ou D.

Pour les propriétaires qui ne réalisent pas de travaux de rénovation énergétique, le plafond de déduction reste à 10 700 €. À noter que ces mesures s’appliquent uniquement si vous louez un bien non meublé sous le régime réel d’imposition.

10. Les différents crédits d’impôt

Que vous fassiez appel à un salarié à domicile, organisiez la garde et la scolarisation de vos enfants ou investissiez dans l’immobilier locatif, il existe différents dispositifs d’allégements fiscaux disponibles pour certaines dépenses engagées pour vous ou un membre de votre foyer, à condition d’être fiscalement résident en France.

Emploi à domicile

Le crédit d’impôt a été conçu pour encourager les services à la personne. Il est égal à 50 % des dépenses engagées pour l’emploi d’un salarié à domicile. Les dépenses sont prises en compte dans la limite de 12 000 € par an et peuvent être majorées sous certaines conditions. De plus :

  • Le plafond peut être augmenté de 1 500 € pour chaque enfant à charge ou membre du foyer fiscal âgé de plus de 65 ans, dans la limite totale de 15 000 €.
  • Les dépenses doivent concerner des tâches à caractère familial ou ménager effectuées à domicile, comme la garde d’enfants, le soutien scolaire, l’assistance aux personnes âgées ou handicapées, l’entretien de la maison et bien d’autres services listés dans le code du travail.

Pour bénéficier de ce crédit d’impôt, vous devez déclarer le montant total des dépenses en case 7DB de la déclaration de revenus et reporter en case 7DR le montant des aides perçues.

Frais de garde de jeunes enfants

Sous certaines conditions, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt sur le revenu correspondant à 50 % des dépenses engagées pour la garde de vos enfants ou petits-enfants à l’extérieur de votre domicile. Ces dépenses sont plafonnées à 3 500 € par enfant gardé ou à 1 750 € par parent en cas de résidence alternée ou de garde partagée. Pour être éligible, l’enfant doit être à votre charge, avoir moins de six ans au 1er janvier de l’année d’imposition et être gardé dans un établissement d’accueil pour enfants de moins de six ans ou par une assistante maternelle agréée.

Aide à la personne

Pour aider les personnes hébergées en structure médicalisée, un dispositif fiscal a été instauré pour alléger l’impôt sur le revenu. Seules les dépenses relatives à la dépendance et à l’hébergement ouvrent droit à cette réduction. Ainsi, vous bénéficiez d’un allègement de 25 % des frais engagés, dans la limite annuelle de 10 000 € par personne hébergée.

Installation borne électrique

Si vous installez une borne de recharge pour véhicule électrique dans votre résidence principale ou secondaire, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt, que vous soyez propriétaire, locataire ou occupant à titre gratuit. Pour une personne seule, le crédit est plafonné à une borne de recharge par logement. Pour un couple soumis à une imposition commune, il est possible d’installer jusqu’à deux bornes dans le même logement.

11. L’optimisation fiscale si vous avez des enfants

Le système du quotient familial permet d’ajuster l’impôt en fonction du nombre de personnes à charge dans le foyer. Concrètement, chaque enfant à charge peut augmenter le nombre de parts fiscales. Ce mécanisme peut donc réduire le montant de l’impôt dû.

Vous pouvez rattacher vos enfants majeurs à votre foyer fiscal jusqu’à leur 21ème anniversaire, ou jusqu’à leur 25ème s’ils sont étudiants. Cela peut être avantageux car vous conservez le même nombre de parts et certains avantages fiscaux comme la réduction d’impôt forfaitaire pour frais de scolarité.

À noter que la déduction des pensions alimentaires versées pour vos enfants, qu’ils soient mineurs ou majeurs, est une autre forme d’optimisation fiscale. Ces pensions doivent, en revanche, être justifiées et répondre à certaines conditions.

12. Le statut LMNP

Le statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) offre deux approches fiscales intéressantes selon votre profil et la nature de vos charges : d’une part, le régime micro-BIC, qui permet de bénéficier d’un abattement fiscal de 50 % sur vos revenus locatifs et d’autre part, le régime réel, qui ouvre la voie à l’amortissement de votre bien et à la création d’un déficit foncier.

En optant pour le régime micro-BIC, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 50 % sur les loyers perçus, dans la limite d’un plafond de recettes (77 700 €). Ce système simplifié permet d’alléger votre déclaration fiscale sans avoir à détailler l’ensemble des charges supportées. Il convient particulièrement aux investisseurs dont les charges réelles sont limitées ou qui souhaitent une gestion administrative simplifiée.

À l’inverse, le régime réel est adapté à ceux qui supportent des charges plus importantes et qui désirent optimiser leur fiscalité sur le long terme. En effet, il vous permet d’amortir progressivement la valeur du bien et de son mobilier, ce qui peut réduire significativement le montant de vos revenus imposables. De plus, ce mécanisme peut générer un déficit foncier, reportable sur vos revenus locatifs futurs et ainsi diminuer l’imposition globale de votre investissement. À noter, toutefois, que le régime réel implique une tenue de comptabilité plus rigoureuse et une gestion plus complexe.

Quelles sont les solutions pour réduire son impôt sur la fortune immobilière (IFI) ?

Pour rappel, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) concerne les contribuables dont le patrimoine immobilier net taxable dépasse 1,3 million d’euros. Pour réduire le montant de cet impôt, plusieurs solutions sont envisageables. Voici quelques-unes des principales stratégies.

Investir dans des FIP et FCPI

En investissant dans des Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) ou des Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI), vous pouvez réduire votre Impôt sur la Fortune Immobilière. Ces dispositifs vous permettent de bénéficier d’une réduction d’IFI pouvant atteindre 50 % du montant investi, dans la limite de 45 000 €. Ce type d’investissement encourage le financement de petites et moyennes entreprises innovantes ou locales, tout en optimisant votre fiscalité.

Transférer temporairement l’usufruit d’un bien immobilier

Une solution astucieuse consiste à faire une donation temporaire d’usufruit. Ici, le ménage, propriétaire d’un bien en pleine propriété, choisit de démembrer ce dernier en cédant temporairement l’usufruit à un enfant. Cette opération permet de réduire la base taxable de l’IFI, car seule la nue-propriété reste prise en compte dans le calcul de l’impôt. Techniquement, cette donation représente 23 % de la valeur en pleine propriété du bien pour chaque période de 10 ans (article 669 du CGI).

Par ailleurs, dans le cas d’une donation temporaire d’usufruit à un enfant majeur, le montant ainsi transmis est intégré dans l’abattement de 100 000 € dont bénéficie un parent tous les 15 ans, sans frais de donation supplémentaires. Il est important de noter que cette démarche doit être motivée par une réelle nécessité, comme aider un enfant à poursuivre ses études ou à acquérir un logement, afin de justifier la donation sur le plan fiscal.

Investir dans des Groupements Fonciers Agricoles (GFA) ou Viticoles (GFV)

Les Groupements Fonciers Agricoles (GFA) et Viticoles (GFV) permettent d’investir dans des terres agricoles ou viticoles, avec un avantage fiscal non négligeable sur l’IFI. En général, jusqu’à 75 % de la valeur est exonérée pour une part détenue pendant plus de deux ans, dans la limite de 101 897 €, puis 50 % au-delà de ce seuil. De plus, ils offrent également une exonération partielle des droits de mutation à titre gratuit (donation ou succession) : 75 % d’exonération jusqu’à 300 000 €, qui peut être portée à 500 000 € si le bien est conservé pendant 10 ans, et 50 % au-delà, à condition que les parts soient détenues depuis plus de deux ans et conservées pendant 5 ans par les bénéficiaires.

Investir dans le capital de PME éligibles

Investir dans le capital d’une PME éligible permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu (IR-PME), aussi appelée réduction Madelin. Pour profiter de cet avantage, il faut souscrire en numéraire au capital d’une société répondant aux critères spécifiques d’une PME (moins de 250 salariés, chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros ou total de bilan inférieur à 43 millions d’euros) et être domicilié fiscalement en France.

Le dispositif impose que la souscription se fasse en numéraire, sans recours à des avances en compte courant, et que vous vous engagiez à conserver les titres reçus pendant au moins cinq ans. Le montant des versements pris en compte est plafonné à 50 000 € par an pour une personne seule et à 100 000 € pour un couple soumis à imposition commune, avec la possibilité de reporter l’excédent sur les quatre années suivantes. Le taux de réduction est fixé à 18 % des sommes investies, dans le respect d’un plafonnement global de 10 000 € par an, ce qui signifie que si la réduction calculée dépasse l’impôt dû, l’excédent ne peut être ni remboursé ni reporté au-delà.

À noter que depuis le 1er janvier 2024, cette réduction d’impôt s’applique également aux versements destinés aux jeunes entreprises innovantes (JEI ou JEIR).

Déduire les dépenses de travaux

Pour réduire votre IFI en déduisant les dépenses de travaux, il faut s’appuyer sur les dispositions de l’article 974 du CGI. En effet, les dettes relatives à des travaux de réparation et d’entretien sont déductibles, à condition qu’elles aient été effectivement supportées par le propriétaire. Ces travaux, qui visent à maintenir ou à remettre un immeuble en bon état et en permettre l’usage normal, ne doivent pas néanmoins modifier sa consistance ni son agencement initial. Cela inclut notamment les dépenses courantes de maintien en état ainsi que les réparations qui dépassent les opérations habituelles d’entretien.

De plus, les dettes liées aux dépenses d’amélioration, de construction, de reconstruction ou d’agrandissement sont également admises en déduction. Les dépenses d’amélioration correspondent généralement à l’ajout d’un équipement ou d’un élément de confort nouveau, sans altérer la structure du bien. En revanche, les dépenses de construction, reconstruction ou d’agrandissement concernent des travaux plus conséquents qui modifient de manière importante le gros-œuvre ou qui augmentent la surface habitable. En cumulant ces différents types de travaux, vous pouvez ainsi alléger l’assiette de votre IFI, à condition que les travaux aient été réalisés et que les dettes afférentes soient correctement justifiées.

Réaliser une donation familiale

En effectuant des donations, vous pouvez réduire la valeur de votre patrimoine taxable. Il existe des abattements fiscaux importants pour les donations en faveur des enfants, petits-enfants, etc.

Selon le projet de loi de finances pour 2025, les parents et grands-parents qui effectuent une donation en pleine propriété d’une somme d’argent à leurs enfants, petits-enfants ou, à défaut, à un neveu ou une nièce, peuvent bénéficier d’une exonération des droits de mutation à titre gratuit. Cette exonération peut atteindre jusqu’à 300 000 € par donataire, dans la limite de 100 000 € par donateur pour un même don, et s’applique aux dons destinés à financer l’acquisition, la construction ou la rénovation d’un logement.

Pour que l’avantage soit maintenu, le bénéficiaire doit utiliser les fonds dans les six mois suivant la donation et s’engager à conserver le bien, en tant que résidence principale ou en le louant pour usage d’habitation, pendant au moins cinq ans.

Bénéficier d’exonérations pour certains biens

Certains biens immobiliers peuvent être totalement exonérés d’IFI lorsqu’ils sont considérés comme des biens professionnels. Pour bénéficier de cette exonération totale, les conditions suivantes doivent être respectées : les biens ou droits immobiliers doivent être utilisés dans le cadre d’une profession industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale, et l’activité exercée doit correspondre à une véritable profession, pratiquée de manière habituelle et constante.

De plus, cette activité doit être la profession principale du redevable et être exercée par le propriétaire du bien ou par un membre proche du foyer fiscal (conjoint, partenaire de Pacs, concubin ou enfants mineurs sous administration légale). Les biens doivent également être nécessaires à l’exercice de cette profession. Il en va de même pour les parts ou actions représentatives de biens immobiliers affectés à l’activité professionnelle d’une société de personnes soumise à l’impôt sur le revenu ou d’une société soumise à l’impôt sur les sociétés, à condition que le propriétaire ou un membre de son foyer exerce son activité professionnelle à titre principal dans cette société.

Pour les autres biens, l’exonération peut être partielle. Les bois et forêts ainsi que les parts de groupements forestiers bénéficient d’une exonération à hauteur de 75 %, tout comme les sommes déposées sur un compte d’investissement forestier et d’assurance (CIFA). De plus, les biens ruraux loués par bail à long terme et les parts de groupements fonciers agricoles non exploitants sont également partiellement exonérés. Il convient de noter que cette énumération des biens exonérés ainsi que leurs conditions d’exonération ne sont pas exhaustives.

N’hésitez pas à consulter un conseiller en gestion de patrimoine pour adapter ces stratégies à votre situation personnelle.

En savoir plus sur la réduction d’impôt

Comment optimiser sa charge fiscale ?

Il existe plusieurs solutions basiques pour alléger votre imposition. Par exemple, il est judicieux d’optimiser son taux de prélèvement à la source en le réajustant en fonction de votre situation réelle pour éviter un trop-perçu ou, au contraire, un solde d’impôt trop élevé à régler en fin d’année. De plus, le PACS peut offrir des avantages fiscaux non négligeables, notamment en bénéficiant d’un quotient familial plus avantageux et en mutualisant certaines charges. Enfin, anticiper le paiement de vos impôts, en programmant par exemple des acomptes ou en mensualisant, permet de mieux gérer votre trésorerie tout en évitant les majorations de retard. Ces démarches simples, mais efficaces, contribuent à une gestion plus optimisée de votre fiscalité.

Pourquoi vouloir réduire son impôt ?

Réduire son impôt est une démarche qui peut être motivée par plusieurs raisons, souvent liées à la gestion financière personnelle et aux objectifs à long terme.

  • Augmentation du pouvoir d’achat.
  • Stimulation de l’investissement. Les incitations fiscales sont conçues pour encourager les investissements dans différents domaines, comme l’immobilier, les entreprises ou l’épargne retraite.
  • Préparation de la retraite.
  • Allègement de la charge fiscale pour les familles. Les familles bénéficient, en effet, de crédits d’impôt pour les frais de garde d’enfants ou de scolarisation.

Qu’est-ce que l’impôt sur le revenu ?

Toute personne fiscalement domiciliée en France est redevable de l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés (IS) pour les entreprises, tout comme les personnes fiscalement domiciliées à l’étranger mais percevant des revenus de source française.

Prélevé directement par l’Etat, l’impôt sur le revenu dit direct, est calculé sur les sommes perçues par le foyer fiscal. Le foyer fiscal peut être constitué de plusieurs façons : une personne célibataire, un couple marié, un couple marié avec enfants à charge… Il va être calculé sur les salaires et l’ensemble des sommes perçues par les personnes physiques qui composent le foyer (salaires, loyers perçus, pensions, dividendes…). Il s’agit d’un impôt progressif : le taux marginal d’imposition est lié au revenu imposable, plus il est important, plus le taux augmente entre 0 % pour le plus bas et 45 % pour les plus haut. Pour le calcul de l’impôt entrent également en compte la composition du foyer en fonction du nombre de parts qui la composent.

Comprendre les principes de la fiscalité pour réduire son impôt

En France, comme dans beaucoup de pays, les revenus issus du travail ne sont pas les seuls à être soumis à l’impôt. Le patrimoine, comme les biens immobiliers ou encore les revenus issus du capital sont également soumis à l’impôt. Toutefois, la fiscalité appliquée diffère.

La flat tax

Les revenus issus du capital, générés par les placements financiers, sont, depuis 2019, soumis à la « flat tax« , aussi appelée Prélèvement Forfaitaire Unique. Ces revenus doivent également être déclarés à l’administration fiscale chaque année et sont pris en compte dans le calcul de l’impôt sur le revenu.

L’IFI

Autre fiscalité encore différente : l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Venu remplacer l’ISF (impôt sur la fortune), l’IFI suit une autre logique. Cet impôt s’applique aux contribuables dont le patrimoine immobilier dépasse un certain seuil. Il vient s’ajouter à l’impôt sur le revenu.

Fiscalité des particuliers et fiscalité des entreprises

Pour savoir comment réduire son impôt sur le revenu, il est essentiel de comprendre les subtilités de la fiscalité des particuliers et des entreprises. Pour vous aiguiller dans cette démarche complexe, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel. Selexium met son savoir en la matière à disposition de sa clientèle.

Quelle est la différence entre la réduction fiscale, la déduction d’impôt et le crédit d’impôt ?

Une réduction fiscale

La réduction d’impôt est une somme dont le montant sera déduit du montant de vos impôts. Elle ne s’applique bien évidemment que lorsque le contribuable a un montant d’impôt à régler au fisc.

Une déduction d’impôt

La déduction d’impôt correspond à une somme que l’on va enlever du montant de l’impôt du contribuable. Là encore, elle ne sera appliquée que dans le cas où le contribuable est imposable.

Un crédit d’impôt

Le crédit d’impôt est également une somme qui sera soustraite au montant total d’impôt à payer par le contribuable, obtenu par exemple suite aux frais engendrés par la garde d’un enfant de moins de 6 ans. À la différence de la réduction et de la déduction d’impôts, même si le contribuable n’est pas imposable, il sera tout de même remboursé de la somme en question.

Comment déclarer ses réductions d’impôt ?

Pour déclarer vos réductions d’impôt sur votre déclaration d’impôt 2025, voici les étapes à suivre :

  1. Accéder à votre espace personnel. Connectez-vous à votre espace personnel sur le site officiel des impôts impots.gouv.fr.
  2. Remplir la déclaration annexe n°2042 RICI. Utilisez le formulaire n°2042 RICI pour déclarer les réductions et crédits d’impôt les plus courants.
  3. Indiquer les dépenses éligibles. Reportez les montants des dépenses ouvrant droit à réduction ou crédit d’impôt dans les cases correspondantes du formulaire.

Voici quelques exemples de cases à remplir sur votre déclaration d’impôt :

  • Si vous avez engagé des dépenses pour l’emploi d’un salarié à domicile, indiquez le montant dans la case 7DB de la déclaration de revenus et reportez en case 7DR le montant des aides perçues.
  • Pour les dons effectués à des associations ou organismes d’intérêt général, reportez le montant dans la case 7UF.
  • Si vous avez réalisé un investissement locatif éligible à une réduction d’impôt (comme la loi Pinel), déclarez-le dans la case 7QI pour les logements neufs ou la case 7IV pour les logements anciens.

N’oubliez pas de joindre les justificatifs nécessaires et de vérifier les conditions spécifiques à chaque type de dépense.

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