Sommaire
1. Protéger ses proches et protection sociale
La perméabilité de la frontière entre patrimoine personnel et patrimoine professionnel oblige le dirigeant d’entreprise à prendre des précautions pour protéger ses proches. En adoptant un régime matrimonial de séparation des biens, l’entrepreneur protège son conjoint d’éventuels créanciers. D’autres garde-fous existent pour protéger sa famille et optimiser sa succession en cas de décès. Un accident de la vie est vite arrivé. Il est indispensable d’envisager toutes les conséquences de votre disparition sur votre entreprise et sur votre famille. La signature d’un pacte Dutreil, la souscription à une assurance décès ou une assurance sur la vie, la donation ou rédaction d’un testament sont autant d’options qui permettent au dirigeant de sécuriser sa famille et son entreprise.
Avant même d’envisager le pire, le chef d’entreprise doit d’abord s’assurer une bonne protection sociale. En fonction de son statut, il est rattaché à l’un des deux régimes sociaux existants en France. Les travailleurs non-salariés sont rattachés à la Sécurité sociale des Indépendants (SSI). Ils bénéficient généralement d’une couverture santé moins complète, car ils cotisent moins que les assimilé-salariés qui, eux, dépendent du régime général de la Sécurité sociale. Suivant son statut, le dirigeant d’entreprise peut avoir intérêt à renforcer sa protection sociale en souscrivant une complémentaire santé. En se protégeant lui-même, il offre à ses proches une meilleure sécurité.
À noter
Le régime social auquel est rattaché le dirigeant d’entreprise dépend directement de son statut et donc du statut juridique de son entreprise. Au moment de créer son entreprise, il est donc judicieux de s’attarder sur ce point qui peut être déterminant dans le choix de la forme juridique de l’entreprise.
- Plus d’informations sur la protection sociale du dirigeant
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2. Optimiser sa fiscalité et sa rémunération
Le rôle principal du dirigeant est d’optimiser la situation économique de son entreprise dans le but d’optimiser son patrimoine et, éventuellement, améliorer ses capacités d’enrichissement. La gestion du patrimoine ainsi que la question de la rémunération et de l’optimisation de sa fiscalité sont donc essentiels pour un chef d’entreprise. La rémunération du dirigeant dépend de nombreux facteurs, notamment la santé financière de l’entreprise. Elle repose également sur un subtil équilibre entre diverses préoccupations :
- Avoir un revenu disponible suffisant
- Préparer ses revenus futurs
- Payer le moins d’impôt possible
- Maintenir la santé financière de l’entreprise
- Bénéficier de la réduction d’impôt sur les frais de comptabilité
Un dirigeant d’entreprise avisé ne pense jamais sa rémunération à court terme. Il s’agit d’un arbitrage délicat entre protection sociale et revenus, tout en considérant que ces variables sont changeantes puisqu’elles sont intrinsèquement liées au statut juridique de la société. C’est donc dès la création de l’entreprise que l’entrepreneur doit envisager son mode de rémunération (rémunération ou dividendes) et la manière dont il souhaite optimiser sa fiscalité, car de ces réponses, découlera le choix de la forme juridique adaptée à son entreprise.
- En savoir plus sur l’optimisation de la rémunération des dirigeants et sur le dirigeant et le prélèvement à la source
3. Penser à sa retraite dès le début
Avec une vie à 100 à l’heure, le dirigeant d’entreprise n’a souvent pas le temps de prendre du recul et de penser à « l’après ». C’est une erreur classique que font de nombreux entrepreneurs : optimiser sa situation actuelle sans penser au lendemain. Or, il est important dès la création de son entreprise de préparer sa retraite. Suivant qu’il soit travailleur non-salarié (TNS) ou assimilé-salarié, les régimes et les taux de cotisation pour la retraite diffèrent. De plus, au début de son projet, l’entrepreneur a tendance à peu se rémunérer (voire pas du tout), autant de temps travaillé non comptabilisé pour la retraite. Il est donc important de prendre en compte le facteur « retraite » dans ses arbitrages dès le début. Pour calculer la retraite d’un dirigeant d’entreprise, plusieurs facteurs jouent : le statut, la durée de cotisation et la base de calcul. Quel que soit le régime de retraite auquel il est soumis le dirigeant cotise à deux niveaux : l’assurance vieillesse de base et une retraite complémentaire.
Or, afin de conserver son niveau de vie après l’arrêt de son activité professionnelle, le chef d’entreprise doit anticiper au maximum et, si possible, épargner dans l’optique de la retraite. En effet, suivant le mode de rémunération choisi et les sommes versées, la perte de salaire au moment du passage à la retraite peut être particulièrement importante si rien n’a été prévu en amont. Pour préparer au mieux sa retraite, diverses solutions d’épargne s’offrent au chef d’entreprise.
- Plus d’informations sur le départ à la retraite du chef d’entreprise
4. Savoir évaluer et transmettre (ou céder) son entreprise
Créer son entreprise, c’est le projet d’une vie. Transmettre son entreprise est une décision lourde de conséquences et implique de nombreuses démarches administratives. Pour réaliser correctement une cession ou une transmission, une fois encore, le secret réside dans l’anticipation. Savoir pourquoi on souhaite transmettre (ou céder) sa société permet d’avoir des éléments de réponse sur la façon de la transmettre. Il existe de nombreuses solutions. Certaines sont gratuites comme la donation, d’autres peuvent être réalisées à titre onéreux comme la cession ou la fusion-absorption.
- Plus d’informations sur la transmission d’entreprise
Pour évaluer au mieux votre entreprise, nos experts conseillent de réaliser un diagnostic en plusieurs points. Ce bilan vous permettra d’avoir une vision globale de votre entreprise lors de sa transmission. Il s’agit d’un formidable outil pour étayer votre argumentaire au moment de la négociation et valoriser votre entreprise.
- Un diagnostic de l’activité en établissant une analyse du marché et de la situation de l’entreprise sur ce marché.
- Un diagnostic des moyens en listant les outils dont dispose l’entreprise pour réaliser son activité.
- Un diagnostic humain qui fait le bilan des compétences et des carences des équipes.
- Un diagnostic financier qui permet d’analyser la situation financière et la rentabilité de l’entreprise.
- Un diagnostic juridique afin de faire un point sur la situation juridique de l’entreprise avant sa cession.
- Un diagnostic « qualité, sécurité, environnement » (QSE) dans le but de vérifier que l’entreprise respecte bien les dernières normes réglementaires et faire le point sur les avancées de l’entreprise sur le plan environnemental.
5. Se faire accompagner par des professionnels en gestion de patrimoine
La gestion de patrimoine exige des compétences pointues dans divers domaines (juridique, comptable, législatif, …). La sécurisation du patrimoine dépend de la structure juridique de l’entreprise et le régime matrimonial du dirigeant. Il s’agit de choix cruciaux à faire dès la création de l’entreprise. Les chefs d’entreprise ont tout intérêt à faire appel à un professionnel pour optimiser leur patrimoine. Un conseiller en gestion de patrimoine pourra élaborer une stratégie patrimoniale personnalisée en fonction de la situation professionnelle et personnelle du chef d’entreprise.
Un patrimoine bien géré et sécurisé participe à valoriser l’entreprise. Il n’est jamais trop tard pour cloisonner et sécuriser son patrimoine quand on est dirigeant d’entreprise. Un conseiller de gestion en patrimoine réalisera un bilan de votre situation. Il vous présentera les atouts et les défauts du statut juridique de votre entreprise et vous proposera diverses solutions pour vous protéger, vous, mais aussi vos proches et votre patrimoine. Ce professionnel est là pour penser une stratégie complète qui tiendra compte de vos patrimoines professionnel et personnel. L’objectif : trouver le meilleur équilibre entre protection et optimisation des actifs.