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Transition énergétique : la BCE alerte et appelle à réagir tout de suite pour sauver l’économie

Publié le 14 Sep 2023

horloge Lecture de 3 min.

Thématique : Actualités

Rédigé par Elodie FUENTES

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Plus les efforts pour lutter contre le réchauffement climatique à grande échelle se font attendre, plus le risque économique sur les ménages, les entreprises et les banques grandit. C’est ce qui ressort de l’étude de la BCE publiée le mercredi 6 septembre. Découvrez les 3 scénarios envisagés par le Banque centrale européenne.

Un enjeu économique et environnemental préoccupant

Le deuxième stress test de la BCE au sujet de la transition énergétique met en lumière les problématiques financières qui pourraient s’abattre sur l’économie si les enjeux climatiques ne sont pas pris à bras-le-corps dès à présent. Lors de son premier test, la Banque centrale européenne avait concentré ses recherches sur la probabilité selon laquelle les entreprises se retrouveraient en difficulté pour rembourser leur dette face à la transition écologique. 

Selon cette nouvelle étude, l’économie pourrait être fortement pénalisée par l’impact climatique. Ainsi, la survie de l’environnement et la préservation de l’écosystème économique mondial subiraient les conséquences néfastes du réchauffement climatique. Luis Guindos, le vice-président de la BCE appelle à une prise de conscience et une mobilisation immédiate des géants mondiaux afin d’œuvrer pour l’accélération de la transition énergétique, comme énoncé dans l’Accord de Paris

Trois scénarios pour la transition énergétique

La BCE communiquait son test de résistance contre le réchauffement climatique le mercredi 6 septembre dernier et s’appuie désormais sur 3 hypothèses. Sur une période couvrant les faits et les conséquences de la transition énergétique de 2023 à 2030, elle examine les effets climatiques sur le paysage économique et financier à 3 échelles. Le premier scénarise une transition boostée dès 2023 par les États, les entreprises et les acteurs financiers. Le deuxième serait plus lent et procrastinerait les efforts en faveur de la transition écologique dans 2 ans. Enfin, pour le dernier, le plus alarmiste, les actions ne débuteraient qu’en 2026, faisant monter en flèche le thermomètre à la fois climatique et financier d’ici la fin du siècle.

Redoubler d’efforts dès maintenant

Selon le premier scénario de la BCE, si les efforts s’accélèrent en 2023 en faveur de la transition, la neutralité carbone pourrait être favorisée dès la même année et complètement atteignable d’ici 2050. L’intérêt de ce plan serait de rejoindre le taux d’émission de gaz à effet de serre annoncé par l’Accord de Paris d’ici 2030, avec une augmentation maîtrisée de +1,5°C à la fin du siècle

Repousser les efforts à 2025

Dans ce cas, la Banque centrale européenne prévoit une stagnation des actions en faveur de la décarbonation durant presque 3 ans. En repoussant l’accélération de la transition énergétique, probablement à cause des difficultés macroéconomiques mondiales actuelles, les géants planétaires s’exposent à de plus grands risques financiers. Certes, les dépenses liées à la transition seraient moins agressives, mais le prix à payer pour atteindre les objectifs de 2030 plus implorants, passant de 2 000 milliards d’euros dans le premier scénario à 3 000 milliards d’euros

3 000 M€

Le coût des actions liées à la transition écologique si elle est repoussée à 2025.

Ne se mettre en action qu’en 2026

Pour ce troisième cas de figure où les actions en faveur de la transition ne débuteraient réellement qu’en 2026, le BCE dévoile des conséquences à long terme peu réjouissantes. Augmentation de la température de +2,5°C à la fin du siècle (contre +1,5°C dans le premier cas), hausse des risques physiques avec une baisse de la rentabilité des entreprises. Mais les effets de cette bombe à retardement auront également des répercussions sur le portefeuille des ménages. Hausse de l’inflation, augmentation du coût de l’énergie, suivis inévitablement d’un durcissement des conditions bancaires. Le pouvoir d’achat des ménages seraient très durement touché. 

+1,5° C

D’ici la fin du siècle dans le premier scénario.

+2,5° C

D’ici la fin du siècle dans le troisième scénario.

Les banques en ligne de mire

Que ce soit dans le cas du deuxième scénario ou du troisième, les établissements bancaires ont également de quoi s’inquiéter. Toujours selon l’étude de la BCE, sans accélération immédiate de la transition énergétique, les pertes financières des établissements bancaires seraient estimées à 78 % de leur portefeuille de crédit, contre 48 % dans le premier tableau. Pour minimiser ce risque, la BCE appelle les banques à la vigilance concernant leur taux de provision. Elle leur préconise également de privilégier les placements verts. 

En résumé

  • Le stress test de la BCE, publié début septembre, met en avant les difficultés économiques à venir en cas de retardement de la transition énergétique ;
  • 3 scénarios ont été imaginés pour comprendre ce qui attend les entreprises, les ménages, mais également les établissements bancaires ;
  • Les banques pourraient se retrouver en difficultés financières si l’accélération de la transition n’a pas lieu dès cette année.

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Elodie FUENTES

Rédactrice web, spécialisée en économie, finance et gestion de patrimoine

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