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Inflation : fin de la hausse des prix alimentaires bientôt bloquée par l’État ?

Publié le 11 Avr 2023

horloge Lecture de 5 min.

Thématique : Actualités

Rédigé par Elodie FUENTES

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Passera ou ne passera pas, le panier inflation défendu par les communistes et voté à l’Assemblée nationale début avril fait monter le suspense d’une mesure qui pourrait pourtant changer les chiffres des tickets de caisse des Français. Découvrez en quoi consiste ce pare-feu destiné à contrer la hausse des prix alimentaires en plein printemps rouge.

En quoi consiste le bouclier alimentaire ?

Bien que préparés à serrer la vis du budget alimentaire en mars, les Français s’accordent tous pour dire que le passage en caisse fait mal. L’inflation alimentaire anticipée et annoncée par les économistes et ayant entrainé un mois de mars rouge se poursuit en avril et pourrait se prolonger durant toute la période du Printemps. Dans un contexte géopolitique à fleur de peau, la question de l’augmentation des prix alimentaires fait monter la moutarde au nez de l’opposition. Après deux ans de promesse d’un chèque alimentaire à hauteur de 50 € par foyer modeste toujours sur le feu des réformes gouvernementales, les carottes sont cuites.

Pour aider les Français à remplir leur frigo, la gauche et le RN s’entendent une fois de plus contre l’exécutif. Un amendement déposé par les communistes et notamment par Sébastien Jumel, a été voté jeudi 6 avril dernier mettant en avant la création d’un « panier inflation« . Son projet ? Bloquer les prix agricoles et alimentaires en dessous du prix de l’inflation. 

Si l’Assemblée nationale donne raison à cette mesure anti inflation alimentaire, ce n’est pas la seule à s’être fait remarquer ce jour-là. Emmanuel Fernandes, représentant de LFI, a fait entendre raison aux députés de l’hémicycle sur le vote d’un « bouclier qualité-prix« . Actuellement testée en Outre-mer, cette mesure contre la montée des prix alimentaires et d’hygiène indispensables, devrait s’étendre à l’hexagone et se transposer sur le blocage des prix de 5 fruits et légumes de saison. 

Une victoire à demi-mot pour les écologistes

Sans pouvoir nier l’avancée sociale effectuée par le panier inflation voté par les députés, le groupe écologiste ne veut pas crier victoire trop vite. En effet, avant l’apparition du blogage des prix alimentaires sur les tickets de caisse des Français, il faut que le texte poursuive son chemin parlementaire pour être appliqué. Si c’est une victoire mitigée pour les écologistes, c’est sans doute parce que d’autres amendements proposés par leurs soins n’ont pas autant de chance de passer. C’est le cas de l’interdiction des additifs nitrés dans les charcuteries, de l’interdiction aux jets privés de voler et celle interdisant également la pratique de la chasse le dimanche.

Quels produits alimentaires sont concernés par l’inflation ?

Selon une étude menée par France Info, en partenariat avec France Bleu et le cabinet NielsenIQ, une augmentation de 17,7 % en un an est a déplorer sur un panier de 37 références alimentaires. Leur constat statistique démontre notamment que la note du ticket de courses des Français a augmenté de 16 euros par rapport à l’an dernier. Même les œufs de Pâques n’ont pas été épargnés par l’inflation, faisant grimper le panier en chocolat de 10 % par rapport à l’an dernier !

Quand un charriot de courses revenait à 90 euros en moyenne au printemps 2022, il atteint désormais 106 euros. Des prix alimentaires qui varient, par ailleurs, d’un département à un autre, faisant peser la charge du ticket de caisse plus lourdement pour les Franciliens, entre autres. Toujours selon la même étude, ce sont les produits alimentaires premiers prix qui ont le plus chargé sur cette dernière année d’inflation alimentaire, avec une hausse de + 19,37 % en un an sur le mois de mars. Les marques distributeurs quant à elles, affichent une augmentation de + 16,39 % sur la même période et le bio est un peu plus épargné, avec des prix moyens de + 11,13 %. 

Plus surprenant encore, les produits d’appel, particulièrement plébiscités par les enfants et les jeunes générations battent des records d’inflation. C’est le cas du Coca-Cola et du pot de Nutella, pour qui les consommateurs doivent débourser 12 à 13 % de plus pour continuer à se faire plaisir. Du côté des marques de chips les plus célèbres, elles explosent littéralement le compteur du portefeuille des Français, avec une hausse de + 20,1 % en un an. Le spécialiste de NielsenIQ insiste toutefois sur l’augmentation des produits frais, comme les yaourts ou encore le fromage, un rayon qui subit de plein fouet les négociations à la hausse opérées en février dernier entre les acteurs de l’industrie alimentaire et la grande distribution, faisant peser désormais leurs étiquettes de prix à +15 % sur le panier de course des ménages depuis le mois de mars. 

Le chiffre clé

106 €

Le prix d’un panier moyen en mars 2023

Le chiffre clé

90 €

Le prix d’un panier moyen en mars 2022

La course effrénée des prix alimentaires va-t-elle s’arrêter bientôt ?

Les Français ne sont malheureusement pas encore au bout de leur peine. Le mois de mars rouge pourrait bien prendre des allures de printemps rouge, suite aux accords commerciaux passés en février, dont les répercutions financières n’ont pas encore atteint le porte-monnaie des consommateurs. En revanche, les économistes optent pout une lueur d’optimisme sur l’été prochain, qui pourrait calmer le jeu sur la montée des prix alimentaires, d’autant plus si le Gouvernement applique le panier inflation, destiné à bloquer les prix de certains produits comme annoncé. Toutefois, la baisse des prix n’est pas prévue pour tout de suite et si le pic de l’inflation est attendu pour cet été, il faudra composer avec des prix encore élevés pendant un certain temps. 

Comment les autres pays survivent-t-il à l’inflation alimentaire ?

Selon une étude publiée par l’INSEE, les Français dépenseraient 232 milliards d’euros pour l’alimentaire, soit une part de 3 600 € en moyenne par personne par an consacrée aux courses et aux restaurants. Avec un budget alimentaire conséquent, à hauteur de 20,4 % par tête, on comprend mieux pourquoi l’augmentation des prix dans ce secteur plombe littéralement le pouvoir d’achat dans l’hexagone. 

Bien qu’amputés de 16 % selon l’INSEE sur leur pouvoir d’achat alimentaire et 22 % selon les consommateurs, les Français ne sont pas les seuls à devoir se serrer la ceinture en Europe. Au Royaume-Uni, l’explosion de l’inflation alimentaire en février, a fait littéralement bondir le seuil des prévisions d’une inflation annoncée à 9,9 % par les économistes britanniques. Selon l’ONS, la hausse des prix de la nourriture et de l’alcool en Grande-Bretagne, serait de + 18 % en un an, principale menace d’une violente crise sociale imminente. En Allemagne et en Italie, les habitants doivent désormais débourser entre 20 et 30 euros de plus par semaine pour faire les courses. LItalie devait même composer avec une hausse des pâtes qui avoisinait les + 30 % en mars. 

La part du budget consacrée aux courses alimentaires en Europe varie parfois considérablement d’un pays à l’autre. L’Allemagne que nous venons de citer consacre en moyenne 11,8 % des dépenses globales d’un foyer pour se nourrir, un chiffre bien en dessous des 19,6 % de la Pologne, mais nettement au-dessus des Luxembourgeois, à 9 %. Nous sommes toutefois bien loin de la dégringolade du pouvoir d’achat des habitants en Amérique latine. L’augmentation des produits alimentaires au Brésil, en Argentine ou encore au Venezuela est telle qu’elle frôle et dépasse même les 100 % dans certains pays, plongeant la population dans une grande précarité alimentaire. Les Balkans, l’Afrique du Nord, mais aussi le Moyen-Orient sont catapultés dans une réalité inflationniste catastrophique pour les habitants les plus pauvres. D’après les sources d’une récente actualité publiée par le journal local Le Midi Libre, 53,9 millions de personnes seraient au bord de la famine dans les pays arabes.

En résumé

  • Pour contrer la hausse des prix alimentaires, particulièrement élevée depuis le mois de mars, un amendement a été déposé par les communistes en faveur d’un panier inflation et d’un bouclier qualité-prix ;
  • 5 fruits et légumes de saison pourraient voir leurs prix plafonnés et les prix agricoles et alimentaires de certains produits bloqués pour éviter des tarifs encore plus élevés à l’avenir ;
  • L’inflation alimentaire en France affiche une hausse en moyenne de 16 % sur le panier de course, dont le Nutella, le Coca-Cola, les chips et les produits frais subissent la plus grosse augmentation ;
  • En Europe et partout dans le monde, notamment dans les pays arabes et en Amérique du Sud, l’inflation alimentaire plonge de nombreuses familles dans la précarité alimentaire.

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Elodie FUENTES

Rédactrice web, spécialisée en économie, finance et gestion de patrimoine

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