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Immobilier : le Gouvernement va construire 35 000 nouveaux logements étudiants d’ici 2027
Publié le 05 Déc 2023
Lecture de 3 min.
Thématique : Actualités
Rédigé par Maeva FLORICOURT
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Chaque année, deux millions d’étudiants doivent dénicher un logement en dehors du cocon familial pour poursuivre leurs études. Cette recherche devient au fil des années un parcours du combattant, d’autant plus que la rareté des logements disponibles a atteint des niveaux critiques en 2023 dans de nombreuses villes. Face à cette pénurie, le gouvernement Borne prévoit la création de 35 000 nouveaux logements réservés aux étudiants d’ici 2027.
Le plan de l’exécutif pour soutenir les étudiants
Vendredi 1er décembre, lors d’une visite à Suresnes, les ministres de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau et du Logement, Patrice Vergriete, ont rendu leurs conclusions sur une mission confiée par Élisabeth Borne : trouver des solutions concrètes pour soutenir le Logement étudiant.
Loyers élevés, pénurie de places en résidences étudiantes, les jeunes sont de plus en plus freinés dans leur recherches de logements. À noter que des solutions sont déjà en cours de déploiement sur le territoire. Par exemple, le Gouvernement avait déjà approuvé la construction de 30 000 logements entre 2017 et 2022. Environ 4 000 logements supplémentaires sont également prévus pour 2023.
En parallèle, l’État prévoit la rénovation de 12 000 logements, soit environ 7 % du parc locatif du CROUS. Sur ces 12 000 rénovations, 4 000 sont déjà en cours et 8 000 de plus seront planifiées. Ces rénovations s’ajoutent aux 35 000 logements annoncés précédemment.
- À lire sur ce sujet : logement étudiant, faut-il louer ou acheter pour son enfant ?
Les autres axes de travail du Gouvernement
Le Gouvernement prévoit également de mobiliser le foncier public, en particulier celui appartenant aux universités et aux collectivités locales.
« On souhaite qu’il y ait des accords où de grandes villes étudiantes s’engageront à se mobiliser, que ce soit dans des opérations d’aménagement ou dans le diffus par le biais d’établissements publics fonciers. L’objectif, c’est qu’ils se mettent en chasse ».
Les ministères de l’Enseignement supérieur et du Logement.
D’autres axes de travail sont également sur la table, dont le fait d’encourager la colocation dans les logements sociaux et de transformer les espaces de bureaux inoccupés en logements étudiants. Actuellement, l’offre de logements sociaux destinés aux étudiants s’élève à 240 000, dont 175 000 sont gérés par les CROUS.
Pour les 35 000 nouveaux logements à créer entre 2024 et 2027, environ trois quarts seront issus de résidences universitaires sociales, tandis qu’un quart sera proposé via des résidences intermédiaires. Ces dernières offriront des loyers contrôlés moins élevés que dans le secteur privé et seront accessibles à ceux qui ne peuvent accéder aux logements sociaux. Un accord avec les principaux acteurs du logement intermédiaire permettra de réserver une partie de ces logements aux étudiants.
Pour ce qui est du secteur privé, où la majorité des étudiants se logent, le Gouvernement souhaite accroître la confiance dans la garantie Visale. Pour cause, celle-ci est aujourd’hui peu utilisée. Cette caution locative, gérée par Action Logement, est entièrement gratuite, mais est délaissée au profit de garants physiques.
La pénurie de logements étudiants
Si dénicher un appartement a toujours été laborieux, les tensions s’intensifient dans de nombreuses villes, petites et grandes.
Pourquoi est-il devenu si compliqué de trouver un logement étudiant ? Jusqu’à présent, les jeunes actifs avaient pour habitude d’acheter un logement au moment de leur premier CDI. Or, avec la hausse fulgurante des taux d’intérêt, ils sont de plus en plus nombreux à décider de retarder ce projet. Résultat ? Ils conservent des logements qui pourraient être libérés pour les étudiants.
D’autres explications viennent renforcer ce constat, notamment l’impact de la loi sur les passoires énergétiques. Pour rappel, selon cette loi, les logements classés F ne pourront plus être loués en 2028 et ceux classés G en 2025. Les propriétaires sont nombreux à se sentir dépassés par cette réglementation. Leur problématique n’est pas seulement financière, mais relève aussi d’une incompréhension. Quels travaux sont financés ? Quelles sont les rénovations à entreprendre ?
De ce fait, la solution la plus simple reste de vendre leur logement ou de le retirer de la location en attendant d’y voir plus clair.
Les solutions innovantes pour pallier la pénurie de logements
Dans ce contexte, les étudiants usent de solutions astucieuses et économiques pour se loger et parmi elles, certaines sont de plus en plus plébiscitées.
Les étudiants sont désormais nombreux à s’éloigner des villes. Pour exemple, depuis 1995, l’association Campus Vert met en relation des étudiants avec des agriculteurs. Pour des tarifs très compétitifs, de nombreux jeunes font donc le choix de se mettre au vert.
Les résidences intergénérationnelles présentent une autre solution qui se multiplie en France. En plus de créer du logement, elle possède un autre atout. Elle favorise la cohabitation et crée du lien entre retraités et étudiants. Dans une approche similaire, le coliving, originaire des États-Unis depuis les années 2000, se répand également. Cette solution offre plus d’indépendance aux étudiants tout en permettant de payer un loyer plus abordable. Cette forme de cohabitation devient de plus en plus prisée par ceux qui sont à la recherche d’une solution pratique et économique.
- En savoir plus sur l’investissement en coliving
En résumé
- Le Gouvernement prévoit 35 000 nouveaux logements étudiants d’ici 2027 ;
- Le plan du gouvernement Borne vise à résoudre la pénurie de logements chez les étudiants et inclut la rénovation de 12 000 logements du CROUS ;
- L’utilisation du foncier public et de partenariats avec les villes étudiantes fait également partie du cahier de route du Gouvernement ;
- Le plan de l’exécutif est également d’encourager la colocation, ainsi que la transformation de bureaux.
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Maeva FLORICOURT
RÉDACTRICE WEB, SPÉCIALISÉE EN ÉCONOMIE, FINANCE ET GESTION DE PATRIMOINE
Rédactrice web SEO, je décrypte notre paysage économique, immobilier et patrimonial. Mon but ? Vous accompagner dans vos projets immobiliers en vous apportant toutes les informations utiles et pertinentes qui maximiseront vos chances de réussite.
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