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Hausse des taux : la BCE passe au crible les banques et la BNP rassure le secteur

Publié le 05 Mai 2023

horloge Lecture de 3 min.

Thématique : Actualités

Rédigé par Elodie FUENTES

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Tandis que la BCE s’assure que les banques européennes n’encourent pas le risque de faillite en cas de montée des taux, comme ce fût le cas pour la SVB aux Etats-Unis, la BNP Paribas publie ses chiffres à la hausse pour le 1er trimestre 2023.

Comment éviter le scénario catastrophe de la SVB ?

La faillite de la SVB (Silicon Valley Bank) a traumatisé tout l’écosystème bancaire américain en mars dernier. Sa dépendance aux cryptomonnaies et à la Tech, ainsi que le retrait massif de liquidités par ses clients (induit par la montée des taux), avaient eu raison de la 16e banque américaine. En effet, la part d’actifs en portefeuille composés d’obligations d’Etat étant considérable, cela a fait chuter la SVB lors du retrait en nombre de ces titres. La BCE veut désormais s’assurer que les banques européennes ne s’exposent pas au même risque. Afin de vérifier la sécurité du secteur bancaire européen, la Banque centrale européenne leur a demandé de mettre au point des stress tests, tout en vérifiant leur exposition au risque de la montée des taux et écarter ainsi l’éventualité d’un remake de la SVB.

À ce sujet, l’agence bancaire européenne délivre des chiffres beaucoup moins excessifs que ceux ayant fait basculer les banques américaines, détenant 55 % d’actifs en portefeuille. D’après les informations délivrées, le secteur bancaire européen détiendrait 0 % à 18 % de leurs parts en obligations d’Etats. Un pourcentage bien en dessous de la majorité dépassée outre-Atlantique. 

En démontrant détenir une part beaucoup moins importante de titres de dette publique que la SVB, les banques de la zone euro minimisent, ainsi, leur exposition au risque.

Les autorités financières tranquillisent les craintes

La crise bancaire observée aux Etats-Unis ou encore celle, plus récente, concernant le Crédit Suisse, sont particulièrement spécifiques à leur modèle quelque peu « border line ». A l’inverse, les autorités financières et l’exécutif français se veulent rassurants sur la question de la solidité des banques européennes. Leurs discours réconfortants sur l’éventuelle faillite de nos banques s’appuient sur le caractère résilient des établissements de l’UE. Un modèle économique solide, fort d’une balance justement équilibrée, entre leur capital et leur part de liquidités, très largement supérieures aux banques ayant déclaré forfait, constituent le bouclier d’un système bancaire de confiance

Pourquoi BNP Paribas affiche un bénéfice net record ?

Malgré l’incertitude ambiante observée au sein du monde de la finance et, plus particulièrement dans le milieu bancaire, la BNP Paribas mène sa barque. Banque commerciale française de renom et 1re banque européenne, la BNP vient de publier les chiffres d’un 1er trimestre traversé haut la main, avec un résultat net de 4,43 milliards d’euros. De plus, la part de la vente de la Bank of the West, cédée en février dernier, permet à la BNP d’engendrer une plus-value de 3 milliards d’euros et de gonfler ses chiffres. Malgré les nouvelles normes bancaires, venant durcir les conditions du secteur, la banque française réussit un tour de maître et augmente son produit net bancaire (chiffre d’affaires) de + 1,4 % en un an.

Si la BNP déjoue le contexte économique chamboulé, c’est grâce à son accompagnement auprès de clients solides et d’entreprises institutionnelles, lui permettant d‘augmenter ses revenus sur l’intégralité de ses différentes activités bancaires. + 4 % concernant les pôles dédiés aux grandes entreprises, + 5,9 % pour la partie bancaire commerciale et + 0,6 % sur l’investissement et l’épargne. Quant aux provisions de liquidités lui permettant de faire face à une potentielle crise bancaire, la BNP assure toujours ses arrières et démontre sa stabilité financière, avec une somme disponible immédiatement de 466 milliards d’euros. De quoi rassurer la BCE et les consommateurs européens. 

En résumé

  • La banque centrale européenne veut s’assurer de la solidité des banques en Europe suite à la chute de la SVB aux Etats-Unis ;
  • Contrairement au modèle américain, le secteur bancaire européen minimise le risque lié à la montée des taux, avec une part très faible d’obligations d’Etat pour ses établissements ;
  • Les autorités financières mettent en avant un système bancaire européen et français en très bonne santé ;
  • La BNP Paribas publie ses chiffres du 1er trimestre 2023, en hausse par rapport à 2022.

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Elodie FUENTES

Rédactrice web, spécialisée en économie, finance et gestion de patrimoine

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