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Passage à l’euro numérique : les banques et les consommateurs doivent-ils s’inquiéter ?
Publié le 07 Juil 2023
Lecture de 3 min.
Thématique : Actualités
Rédigé par Elodie FUENTES
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Poussée par les nouvelles pratiques instaurées durant la crise sanitaire ayant modifié les usages quotidiens des utilisateurs, la monnaie virtuelle européenne pourrait bientôt voir le jour, encadrée par une législation spécifique. Disparition des espèces, débordement financier, les inquiétudes émergentes face au projet monétaire de la BCE sont-elles fondées ?
Pourquoi la BCE tient-elle à lancer sa monnaie numérique ?
Au cœur d’un contexte économique en pleine ébullition, dans lequel l’argent liquide disparaît progressivement du quotidien des consommateurs, laissant parallèlement de plus en plus de place à la cryptomonnaie, l’Europe tente de se raccrocher aux branches.
Ce mercredi 28 juin, un cadre législatif vient d’être présenté à Bruxelles par la BCE (Banque centrale européenne) concernant la mise en circulation de l’euro numérique. Si le projet laisse dubitatifs professionnels, comme particuliers qui peinent encore à comprendre l’utilité de cette monnaie virtuelle européenne, la BCE, quant à elle, y voit un besoin crucial pour l’Europe d’adapter ses moyens de paiement à une économie internationale dictée par le numérique.
Un des arguments forts de la Banque centrale européenne, c’est l’avance de la Chine dans le secteur, avec l’utilisation rependue de sa monnaie virtuelle, le Yuan, dans le monde entier. Sans compter sur les États-Unis et le Royaume-Uni qui pourraient bientôt lancer leur propre monnaie dématérialisée également et laisser un peu plus l’Europe sur le banc de touche si elle ne réagit pas.
Un sujet qui ne date pas d’aujourd’hui, puisque rappelons-le, le 14 juillet 2021, un projet d’investigation de deux ans était mis en place pour tester l’euro numérique, avec un objectif de mise en circulation en 2026.
- En savoir plus sur le feu vert de la BCE pour l’euro numérique
Comment va fonctionner l’euro numérique ?
Pour l’instant, l’euro numérique semble être une solution qui cherche un problème.
Propos tenus par l’eurodéputé allemand Markus Ferber.
Quand les applications de paiement en ligne et d’échanges de monnaies sont utilisées par un large panel de consommateurs, on est en droit de se demander ce que l’euro numérique compte apporter de plus comme fonctionnalité. Dubitatif, Mr Ferber ne mâche pas ses mots sur la question. La BCE de son côté doit encore étayer ses arguments, mais nous aiguille néanmoins sur une utilisation de l’euro numérique sur carte ou sur smartphone pour des paiements en ligne d’ici 2028. L’objectif étant de dématérialiser la monnaie européenne en la rendant « accessible à tous, partout, gratuitement » (selon le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis).
Un cadre juridique pour la monnaie virtuelle européenne
Contrairement à la cryptomonnaie et aux failles juridiques liées à son utilisation et à sa fiscalité, l’euro numérique se taille un texte de loi sur mesure. C’est en tout cas l’annonce qui a été faite à Bruxelles la semaine dernière, indiquant l’instauration d’un cadre juridique permettant de limiter l’utilisation de la monnaie dématérialisée. Un plafond d’environ 3 000 € pourrait être instauré pour l’utilisation de l’euro numérique par les consommateurs et entièrement géré par les banques elles-mêmes. Un filet de sécurité pour les consommateurs et les banques, sur lequel la BCE insiste, visant à rassurer les plus inquiets et à freiner les rumeurs néfastes sur les réseaux sociaux.
Zoom sur les avantages de l’Euro numérique
- Facilité d’utilisation pour tous,
- Gratuité,
- Sécurisé par la loi,
- Une évolution positive pour les consommateurs,
- Un système de paiement anonyme,
- Sortir d’une dépendance européenne envers les modes de paiement internationaux,
- Soutenir l’autonomie économique de l’Europe .
L’euro numérique va-t-il remplacer les espèces ?
Bien qu’en perte de vitesse et boudée à grande échelle par les usagers, l’utilisation des espèces n’est pas vouée à disparaître. La BCE cherche également à calmer le doute sur ce point : l’euro fiduciaire restera en circulation dans les 20 pays d’Europe. Encore largement utilisée pour les échanges de seconde main entre particuliers, comme pour les ventes effectuées sur des plateformes telles que Leboncoin, ou dans les vide-greniers, entre autres, les billets et les pièces de monnaie auront vocation à cohabiter avec l’euro numérique. Les utilisations distinctes des deux types de monnaies ne viendront pas contredire leurs avenirs respectifs.
Remplacer les espèces par une monnaie virtuelle ne fait donc pas partie des plans de la Banque centrale européenne qui, en dématérialisant l’Euro, cherche en revanche à asseoir la souveraineté de sa monnaie continentale dans un futur proche.
En résumé
- Face au Yuan de la Chine et aux ambitions monétaires des États-Unis et du Royaume-Uni, la BCE a annoncé la préparation d’un texte de loi pour la mise en place de l’euro numérique d’ici 2028 ;
- L’utilisation de la monnaie virtuelle européenne sera plafonnée pour protéger les banques et les consommateurs de l’instabilité financière ;
- Les paiements en euro numérique seront entièrement gratuits et accessibles à tous ;
- Les espèces ne disparaîtront pas des 20 pays européens assure la BCE.
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Elodie FUENTES
Rédactrice web, spécialisée en économie, finance et gestion de patrimoine
À travers la rédaction d’articles de fond, traitant sur l’ensemble des problématiques liées au patrimoine, je m’applique à vous apporter des réponses claires et précises pour vous aider à avancer dans vos projets d’investissement. Mon expertise est à votre service, bienvenue et bonne lecture.
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