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Épargne à 30 ans : quelle est la meilleure stratégie pour construire son patrimoine ?
Publié le 13 Mar 2025
Lecture de 5 min.
Thématique : Actualités
Rédigé par Elodie FUENTES
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Rome ne s’est pas faite en un jour et pour se construire un patrimoine pérenne, il faut commencer par bâtir les fondations de son épargne dès le plus jeune âge. Nous revenons sur les fondamentaux stratégiques de l’économie d’épargne et sur les étapes à gravir pour réussir à sécuriser son avenir à partir de 30 ans. Zoom sur les bonnes pratiques à adopter dès que possible.
1. Privilégier l’épargne de précaution
Les jeunes actifs souhaitant se construire un patrimoine dès le début de leur carrière professionnelle, ont tout intérêt à faire les bons choix en matière de stratégie de placement. Ballotés de gauche à droite par les affres d’une conjoncture économique, sociale et politique asthmatique, les trentenaires d’aujourd’hui se tournent vers l’automédication financière.
La première étape pour commencer à épargner à 30 ans, c’est d’établir un plan d’action. À commencer par l’ordre de répartition de son budget mensuel. Pour ce faire, les experts préconisent de privilégier l’effort d’épargne avant les dépenses. S’il n’y a pas vraiment de règle à suivre, cette technique a pourtant montré des résultats efficaces.
15 % à 20 %
L’effort d’épargne mensuel préconisé
Voici comment gérer son budget pour se constituer une épargne de précaution dès la réception de ces premiers revenus :
- 50 % : la part des revenus alloués aux charges essentielles (logement, factures, alimentation, déplacements, crédits, etc…) ;
- 30 % : la part destinée aux loisirs ;
- 20 % : l’effort d’épargne.
À savoir
Chaque profil d’épargnant est unique. En fonction des caractéristiques du foyer, les quotas peuvent varier selon les revenus, la situation logement (propriétaire ou locataire, dans une petite ou grande ville), les enfants à charge, les crédits ou encore les objectifs de placement.
Dès que les revenus le permettent, les experts en gestion financière encouragent à épargner entre 3 et 6 mois de salaire sur des livrets d’épargne de précaution. Le livret A en tête de liste des véhicules d’épargne préférés des Français, affiche en 2025 un taux rémunérateur de 2,4 %. L’idéal étant de verser régulièrement ou par virement automatique une somme d’argent représentant 40 % des économies mensuelles. L’avantage de ce type de véhicule, sans frais et sans risque, permet de se constituer un pécule en cas de coup dur ou pour financer les vacances.
À savoir
Il est important de réapprovisionner ses livrets dès que possible après qu’ils ont été mobilisés.
2. Opter pour des placements financiers à moyen/long terme
Dans un deuxième temps et après avoir pris le pli d’approvisionner de façon régulière un ou plusieurs livrets d’épargne, le jeune épargnant peut s’orienter vers des véhicules à moyen et long terme. L’assurance vie, la bourse ou encore des plans d’épargne destinés à la retraite permettent de générer des résultats de rendement très attractifs lorsqu’ils sont utilisés à long terme et bien arbitrés. Attention toutefois, en faisant le choix de ce type d’actifs, il faut faire preuve d’une appétence au risque plus élevée que pour un livret d’épargne. Pour cela, il est préférable de se tourner vers ces placements financiers en complément d’une épargne sécurisée, alimentée de façon régulière. Cette stratégie financière consistant à mutualiser l’effort d’épargne afin de minimiser les risques est un comportement important à tenir en tant qu’épargnant, que ce soit à 30 ans, mais également tout au long de sa vie.
60 %
La part de l’épargne consacrée aux placements financiers
3. Investir dans l’immobilier
L’investissement dans l’immobilier demeure le placement préféré des Français. Mais la question qui revient souvent en matière de meilleur placement dans la pierre, c’est celle de l’achat de sa résidence principale ou d’un bien en location. Une fois n’est pas coutume, il n’existe pas de vérité en la matière.
Tout dépend de la situation personnelle de l’investisseur. Des facteurs comme la capacité d’emprunt, la ville ou encore la situation familiale et patrimoniale de l’acheteur sont à prendre en compte dans le paramètre de calcul.
À savoir
On estime que la rentabilité de l’achat de sa résidence principale nécessite de conserver le bien en moyenne durant 10 ans
Mais dans des métropoles comme Paris, où le prix du mètre carré avoisine les 10 000 €, il n’est pas rare de privilégier l’investissement locatif. Nombreux sont les Franciliens locataires de leur résidence principale, faisant le choix stratégique d’investir dans un bien immobilier en tant que bailleur afin de conserver un équilibre financier cohérent. Dans ce cas, l’investissement en immobilier locatif demande de préparer son projet, idéalement avec un professionnel du secteur, afin d’établir un plan de financement sécurisé. Il faudra déterminer son budget d’achat en fonction de plusieurs paramètres, comme le prix du loyer au m², le prix d’achat au m² et les montants de remboursements du prêt.
Une épargne de précaution devra être prévue dans les revenus locatifs, afin d’anticiper les imprévus comme le risque de vacance locative, les impayés ou encore des travaux d’entretien ou de réparation à effectuer dans le bien. Le montant du loyer doit couvrir une partie de ces dépenses ou leur totalité lorsque la situation le permet.
4. Placer une somme d’argent dans les bons véhicules d’épargne
Qu’en est-il du cas d’un placement financier à la suite d’une importante rentrée d’argent, comme cela se produit lors d’une donation ou d’un héritage ? Selon le profil du receveur, une fois de plus, la stratégie à adopter en matière d’épargne peut être différente.
Lorsque le projet est d’investir cette somme dans l’immobilier, il est recommandé de placer son argent sur des livrets d’épargne sécurisés en attendant de réaliser la transaction. En effet, l’argent provenant d’une donation ou d’une succession est très souvent utilisé en tant qu’apport personnel pour l’acquisition d’un bien immobilier.
10 % à 20 %
L’apport personnel réclamé par les banques en 2025 pour l’achat d’un bien immobilier
En revanche, lorsque le placement d’argent n’est pas destiné à servir un projet d’achat dans la pierre, il est conseillé de se tourner vers des placements d’épargne plus risqués. À long terme, ce type de véhicule servira les intérêts rémunérateurs de l’épargne consacrée.
C’est aussi l’occasion de se pencher sur la question de l’épargne retraite. Si cette problématique peut paraître imagée à 30 ans, il n’est jamais trop tôt pour commencer à épargner en prévision de la retraite. Les récentes réformes gouvernementales sur le sujet nous ont prouvé le caractère instable du système de retraite par répartition, ne permettant pas de préserver un niveau de vie convenable pour beaucoup de retraités sans l’aide d’une complémentaire ou de revenus annexes. Là encore, il faut jouer la carte de la prudence en multipliant les supports d’épargne. PEA, PER et assurance vie peuvent faire l’objet d’une répartition du capital permettant à l’épargnant de faire fructifier son épargne tout en réalisant des économies d’impôt.
Car c’est également un point à prendre en compte. La charge fiscale peut commencer à peser aux alentours de 30 ans pour les profils imposés dans la tranche des 30 %. C’est le cas avec l’ouverture d’un livret d’épargne retraite, pour lequel les sommes versées en cours d’année sont déduites des revenus fiscaux. Il va sans dire que plus tôt la question de la retraite est réfléchie, plus l’effort d’épargne peut s’envisager sereinement, sans être un poids dans le budget mensuel.
En résumé
- Les experts préconisent de mettre de côté tous les mois entre 15 à 20 % du revenu avant toute dépense ;
- Il est conseillé d’opter pour des placements financiers une fois l’épargne de précaution établie, en investissant dans l’assurance vie, la bourse ou des plans d’épargne retraite ;
- L’immobilier reste un investissement stable à prendre en compte selon ses capacités financières et ses objectifs : résidence principale ou investissement locatif ;
- En fonction de la durée de détention du bien, il est important d’évaluer la rentabilité immobilière des prix du marché et des coûts du financement du projet ;
- Les rentrées d’argent doivent être placées de façon intelligente, comme sur un livret d’épargne de précaution en prévision d’un placement dans l’immobilier, pouvant servir d’apport personnel ;
- En exploitant les dispositifs fiscaux dédiés à la retraite, comme le PER, cela permet de préparer cette étape avec sérénité dès le plus jeune âge ;
- À partir d’une tranche imposable de 30 %, il est judicieux de se pencher sur les placements défiscalisés pour réduire sa charge fiscale tout en épargnant.
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Elodie FUENTES
Rédactrice web, spécialisée en économie, finance et gestion de patrimoine
À travers la rédaction d’articles de fond, traitant sur l’ensemble des problématiques liées au patrimoine, je m’applique à vous apporter des réponses claires et précises pour vous aider à avancer dans vos projets d’investissement. Mon expertise est à votre service, bienvenue et bonne lecture.
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