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Élections législatives 2024 : le sort de la dernière réforme des retraites selon les partis

Publié le 26 Juin 2024

horloge Lecture de 4 min.

Thématique : Actualités

Rédigé par Agathe CATHALA

Modifié par Agathe CATHALA le 28 juin 2024

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Au cœur des débats depuis son entrée en vigueur grâce à l’article 49.3, la réforme des retraites d’Emmanuel Macron est à nouveau sur le devant de la scène dans les différents programmes des candidats aux législatives 2024. Tour d’horizon des programmes du NFP, RN, et Ensemble pour la République.

Le camp présidentiel maintient le cap de sa réforme 2023

Alors que la dernière réforme des retraites est entrée en vigueur le 1er septembre dernier après un recours à l’article 49.3, la réforme des retraites reste au cœur des débats dans le contexte des élections législatives. Pour le premier ministre Gabriel Attal, chef de file de la campagne du camp présidentiel cependant, pas de nouveau positionnement. La réforme telle qu’adoptée en 2023 devrait rester telle quelle. Pour rappel, en avril dernier, plusieurs modifications d’envergures avaient été mises en place concernant les retraites et leur fonctionnement : 

  • Recul de l’âge légal du départ à la retraite de 62 à 64 ans, et même 67 ans sans les décotes ;
  • Hausse du minimum des cotisations de pension retraite à 43 ans au lieu de 42 + 1 trimestre dès 2027 ;
  • Augmentation des pensions minimales des retraites de 100 € dès septembre 2023 ;
  • Restructuration du départ à la retraite des carrières longues et pénibles, usure professionnelle et fins de carrière ;
  • Prise en compte des congés parentaux dans la comptabilisation des trimestres ;
  • Fin des régimes spéciaux.

D’après le Conseil d’orientation des retraites, il faudrait s’attendre en 2030 à un déficit supplémentaire de 14 milliards € concernant le système français de répartition, malgré l’âge légal reporté à 64 ans.

La création d’un « nouveau droit à la retraite » pour le NFP

C’est une des mesures phares annoncée par la nouvelle coalition de la gauche si le parti venait à remporter la majorité lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains : « abroger immédiatement » la réforme des retraites de 2023, dans les quinze jours suivant son éventuelle arrivée au gouvernement. Le NFP a effectivement prévu une loi de finances rectificative pour relancer l’économie et générer des recettes suffisantes pour permettre de financer à la fois la réforme des retraites et celles de l’assurance-chômage. Le nouveau visage de la gauche a présenté un programme chiffré de ses principales mesures pour financer notamment ce retour de l’âge de la retraite à 62 ans.

  • Une nouvelle taxe sur les superprofits et le retour de l’impôt sur la fortune (ISF) permettrait de rapporter 30 milliards € aux Finances publiques ;
  • La suppression des niches fiscales et de la « flat tax » devraient permettre de récupérer 28 milliards € ;
  • La révision de l’impôt sur les successions, notamment pour les patrimoines importants, est estimée à 17 milliards € ;
  • La réforme de la progressivité de l’impôt sur le revenu et notamment une CSG évolutive selon les revenus en 14 tranches au lieu de 5 pourrait générer 5,5 milliards € supplémentaires.

Si certains partis constituant le Nouveau Front Populaire prônaient le retour de l’âge légal du départ à la retraite à 60 ans comme un « objectif commun », aucune temporalité n’a pour le moment été fixée, si ce n’est dans les mois suivant sa potentielle arrivée au gouvernement. Un deuxième changement majeur du système de retraites actuel a également été annoncé : la création d’un « nouveau droit à la retraite », composée de plusieurs mesures.

  • La prise en compte du RSA pour valider des trimestres ;
  • Le rétablissement du système de reconnaissance de la pénibilité de certains emplois, supprimé par Emmanuel Macron en 2017 ;
  • L’indexation des retraites sur les salaires.

Actuellement, les retraites sont indexées sur l’inflation, c’est-à-dire que le montant des pensions de retraite est revalorisé en cas de hausse des prix, même si des dérogations sont régulièrement appliquées.

Une retraite basée sur l’âge de début de carrière pour le Rassemblement National

Du côté du Rassemblement National, alors que le parti prône un âge légal à 62 ans depuis le programme 2022 porté par Marine Le Pen aux élections présidentielles, Jordan Bardella a donné quelques indications lors du débat de mardi soir dernier. Si depuis le début de campagne les promesses portaient sur un retour de la retraite à 60 ans, le candidat aux législatives en a précisé les conditions.

Ainsi, partir à la retraite à 60 ans serait possible seulement pour les actifs ayant commencé à travailler avant 20 ans et cotisé 40 annuités, c’est-à-dire 160 trimestres. Pour les autres, il faudra cotiser 42 annuités pour une retraite à 62 ans à taux plein. En présentant l’idée d’un calendrier progressif pour déterminer l’âge de départ, le chef de file du RN a ainsi indiqué qu’un actif ayant commencé sa carrière à 24 ans pourrait partir à 66 ans. De quoi créer une confusion puisqu’en début de campagne, l’accent était mis sur l’abrogation « en principe » de la réforme de 2023.

Un flou que Jordan Bardella explique par la nécessité de chiffrer le coût de la suppression de cette réforme. Alors que la RN a annoncé vouloir lancer un grand audit financier s’il arrivait au pouvoir, permettre aux actifs ayant commencé à travailler avant 20 ans de partir à la retraite à 60 ans devrait coûter à l’Etat 1,6 milliards € selon les estimations du parti. Une mesure qu’ils financeraient entre autres par la suppression de l’AME, l’aide médicale d’Etat.

En résumé

  • Si la réforme des retraites de 2023 a fait débat avant d’être promulguée, elle est toujours contestée par les principaux opposants du camp Macron ;
  • Gabriel Attal ne s’est pas étendu sur le sujet, puisque la réforme de l’année dernière et ses modifications devraient rester en vigueur s’ils obtenaient à nouveau la majorité ;
  • Pour le NFP en revanche, celle-ci serait abrogée dans les 15 jours suivant leur arrivée éventuelle au Gouvernement, et l’âge légal de départ à la retraite à nouveau fixé à 62 ans en attendant de pouvoir revenir à 60 ans ;
  • Du côté du RN, seuls les actifs ayant commencé à travailler avant 20 ans pourraient partir à la retraite à 60 ans. Pour les autres, un calendrier progressif permettrait une retraite à partir de 62 ans jusqu’à 66 ou 67 ans selon l’âge de début de carrière.

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Agathe CATHALA

Rédactrice web, spécialisée en économie, finance et gestion de patrimoine

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