Le crédit immobilier repart à la hausse pour les primo-accédants

Publié le 05 Sep 2024

horloge Lecture de 3 min.

Thématique : Actualités

Rédigé par Agathe CATHALA

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C’est une nouvelle encourageante pour les primo-accédants : selon les derniers chiffres de la Banque de France, les établissements bancaires français ont augmenté leur production de prêts en juin dernier. Entre la baisse des taux d’intérêt et plus de flexibilité réglementaire, les ménages souhaitant concrétiser leur premier achat immobilier ont profité de l’opportunité. Si la reprise est encore timide, elle pourrait bien annoncer le début d’une nouvelle dynamique.

Une production de prêts immobiliers en hausse de 6 %

Les deux premiers trimestres de 2024 ont été marqués par la baisse continue des taux d’intérêt, puisque d’une moyenne supérieure à 4 % en janvier, ils sont passés à 3,70 % en moyenne en juin. Un tournant pour le crédit immobilier en France, notamment pour les primo-accédants. En effet, d’après les derniers chiffres de la Banque de France, la production de prêts à l’habitat a connu une augmentation en juin 2024. Alors qu’en mai, ils représentaient 8,1 milliards €, les crédits ont enregistré une hausse de 6 % pour atteindre 8,6 milliards € le mois suivant.

8,6 milliards €

C’est la production de prêts à l’habitat en juin 2024.

Même si elle reste encore timide, cette hausse marque le début d’une reprise progressive du marché immobilier français, après une période très tendue. Il faut dire qu’en juin, les emprunteurs ont pu bénéficier de conditions de financement un peu plus avantageuses que les mois précédents, avec un taux d’emprunt moyen autour de 3,70 %. Bien que légère, cette baisse des taux a permis de rendre le crédit plus accessible, notamment pour les primo-accédants qui y ont vu une opportunité pour concrétiser leur premier achat immobilier.

Cette baisse des taux a également permis aux banques d’assouplir un peu leurs exigences concernant l’octroi d’un crédit, et d’utiliser un peu plus leur enveloppe de dérogation. En juin par exemple, le taux d’utilisation de celle-ci a atteint 15,6 %, se rapprochant ainsi du pic historique de janvier 2024. Une flexibilité ayant permis à plus de ménages de se voir accorder un permis, grâce à des critères d’endettement moins stricts.

À savoir

L’enveloppe de dérogation est une marge accordée par le HCSF, le Haut Conseil de stabilité financière aux établissements bancaires. Elle leur permet de dépasser le plafonnement du taux d’endettement fixé à 35 % des revenus pour une partie de leurs dossiers en cours.

Vers une conjoncture de plus en plus favorable 

L’évolution récente du marché immobilier laisse ainsi présager une conjoncture de plus en plus favorable, notamment pour les primo-accédants. Cette légère reprise pourrait ainsi s’intensifier dans les mois à venir si les conditions économiques continuent de s’améliorer. La Banque de France encourage en effet les banques à utiliser leur enveloppe dérogatoire jusqu’aux 20 % autorisés, ce qui permettrait à davantage de dossiers de primo-accédants d’obtenir un financement. Il faut dire que ces derniers représentent aujourd’hui près de la moitié des prêts octroyés.

À savoir

Parmi les dossiers concernés par l’enveloppe dérogatoire des banques, 70 % concernent l’achat d’une résidence principale et 30 % sont dédiés aux primo-accédants.

Une dynamique qui pourrait bien se voir renforcée si la BCE annonce en septembre une baisse de ses taux directeurs suite à celle de juin dernier. Une décision encouragée par le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, qui estime qu’une nouvelle baisse des taux serait « juste et sage », dans la mesure où l’inflation semble ralentir en France dans l’objectif des 2 % visés. 

Nous ne sommes pas encore durablement à notre objectif de 2 % d’inflation, mais nous y serons très probablement au premier semestre de l’année prochaine pour la France et au second semestre pour la zone euro.

François Villeroy de Galhau pour Le Point, 30 août 2024.

De quoi atténuer encore un peu plus les tensions sur le crédit immobilier. Réponse le 12 septembre, après le prochain Conseil des gouverneurs.

En résumé 

  • D’après les données de la Banque de France, les établissements bancaires français ont augmenté leur production de prêts de 6 % en juin, atteignant 8,6 milliards € ;
  • Cette hausse s’explique à la fois par la baisse continue des taux d’emprunt depuis le début d’année 2024 et par une utilisation plus importante de l’enveloppe dérogatoire des banques ;
  • Ces deux facteurs profitent notamment aux primo-accédants, qui représentent aujourd’hui plus de la moitié des dossiers d’octroi de crédits ;
  • Cette légère reprise du marché immobilier pourrait continuer sur la même dynamique si, comme le souhaite la Banque de France, la BCE décide à nouveau de baisser ses taux directeurs le 12 septembre prochain.

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Agathe CATHALA

Rédactrice web, spécialisée en économie, finance et gestion de patrimoine

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