- Accueil
- Actualités
- Livret A ou LDDS, telle est la question
Livret A ou LDDS, telle est la question
Publié le 18 Fév 2020
Lecture de 4 min.
Thématique : Actualités
Rédigé par Tommy Pierre Pollet
Partager
Même taux de rémunération, mêmes intérêts non-imposables, même exonération de prélèvements sociaux… Le livret A et le Livret de développement durable et solidaire ou LDDS, anciennement appelé LDD, se ressemblent énormément. Alors qu’est-ce qui les différencie ? Y en a-t-il un plus avantageux ? Petit comparatif de ces comptes épargne.
Livret A, la star des livrets bancaires
Créé en 1818, le livret A reste le placement préféré des Français. À ce jour, près de 55 millions de personnes en possèdent un. Gratuit, accessible à tous sans limite d’âge et de ressources… le livret A a des atouts pour séduire le plus grand nombre. Bien qu’il soit peu rémunérateur, il reste un produit intéressant, notamment par sa facilité d’accès aux mineurs. En effet, des parents peuvent en ouvrir un à leurs enfants dès la naissance et y déposer régulièrement de l’argent. Une fois majeurs, les enfants pourront en disposer librement.
Les fonds collectés par le livret A sont censés financer la politique de la ville et le logement social.
L’un des principaux avantages du livret A réside dans le fait qu’il est entièrement défiscalisé. Contrairement à une fiscalité assurance-vie ou un plan d’épargne logement, les intérêts produits ne sont soumis ni au barème progressif de l’impôt, ni aux prélèvements sociaux.
LDDS, idéal pour une épargne de précaution
Anciennement appelé CODEVI, puis LDD, le livret de Développement Durable et Solidaire, LDDS, n’a pas grand chose a envier au Livret A. Il s’agit d’un compte épargne rémunéré, dont le taux et le plafond sont fixés par l’État. Pour être plus précis, ils sont indexés sur ceux du Livret A.
L’argent collecté grâce au LDDS sert à financer les PME et les TPE. Depuis 2007, le LDDS finance également des projets à vocation de développement durable. Son plafond de 12 000 €, en fait un produit idéal pour une épargne de précaution. Comme le livret A, il possède le même taux de rémunération et ses intérêts sont exonérés d’impôts sur le revenu et de prélèvements sociaux.
Les conditions pour ouvrir un LDDS sont toutefois plus restreintes que pour un livret A : il faut être majeur et domicilié en France contrairement au Livret A. Seuls les mineurs disposant de leurs propres revenus personnels et détachés du foyer fiscal de leurs parents peuvent ouvrir un LDDS.
Points communs et différences
Proposant des rendements peu performants, les livrets A et LDDS sont surtout sollicités par les Français pour se constituer une réserve d’argent pour parer aux imprévus. Ils permettent ainsi de ne pas contracter un crédit à la consommation. Si ces deux livrets possèdent de nombreux points communs, ils présentent, quand même, quelques différences significatives :
Caractéristiques | Livret A | LDDS |
---|---|---|
Plafonds | 22 950 € | 12 000 € |
Taux | 3 % net d’impôts | |
Fiscalité | Exonéré à 100 % | |
Retraits | Libres, à partir de 10 € | |
Virements | Libres, à partir de 10 € | |
Calcul des intérêts | Le 1er et le 16 de chaque mois | |
Destination des fonds | Logement social | Financement des PME |
Âge minimum | Dès la naissance | 18 ans |
Versement initial | 10 € | Pas obligatoire, mais 15 € en général |
Durée de détention | Illimitée |
Lequel choisir ?
Il y a encore quelques années, il y avait presque autant de livrets A que de Français. Un chiffre qui s’expliquait par le fait que certaines personnes détenaient plusieurs livrets A, ce qui était pourtant interdit. Afin de lutter contre ce phénomène, les pouvoirs publics ont renforcé les contrôles à l’ouverture d’un livret A. Désormais, la consultation du fichier des comptes bancaires, FICOBA, est obligatoire pour vérifier que la personne ne possède pas déjà un livret A.
Avec cette nouvelle procédure, l’ouverture d’un LDDS semble plus simple. Seule une déclaration sur l’honneur est nécessaire pour ouvrir un livret développement durable et solidaire. Autre argument en faveur du LDDS : son plafond de 12 000 €. Ce dernier suffit pour une épargne de précaution. En effet, les banques conseillent d’épargner environ 6 mois de revenus pour faire face à un imprévu. Avec un salaire médian autour de 1 800 €, cela représente environ 11 000 €, soit presque le plafond du LDDS.
Et si la meilleure solution était de ne pas choisir ? Effectivement, avec ces deux placements, il est tout à fait possible de détenir à la fois un livret A et un livret développement durable et solidaire. Il s’agirait même là, de la solution idéale si jamais vous atteignez le plafond de votre premier livret.
En résumé
- Le livret A est le placement préféré des Français. Gratuit, accessible à tous sans limite d’âge et de ressources, il est entièrement défiscalisé.
- Le livret de Développement Durable et Solidaire, LDDS, très proche du Livret A, est un produit idéal pour une épargne de précaution.
- Il est tout à fait possible de détenir à la fois un livret A et un livret développement durable et solidaire.
En savoir plus sur le livret A
- La rémunération du Livret A devrait encore baisser
- Le paradoxe de l’épargne et des taux bas
- La différence entre le PEL et le CEL
- Livrets d’épargne: Bercy traque les doublons
- Prélèvements autorisés sur votre Livret A : voici la liste
- Le livret A champion des placements en 2022
- Épargne : l’assurance-vie augmente ses taux, concurrencée par le livret A
En savoir davantage sur les banques et les placements durables
- Bourse : l’environnement au cœur des nouvelles stratégies d’investissement
- Finance verte : quand « rentable » rime avec « responsable »
- Quand l’immobilier se met au vert
- Immobilier et écologie : quelles évolutions possibles ?
- Label ISR et immobilier : vers un marché plus vert ?
- Bourse : l’environnement, nouveau levier de croissance
- Transition écologique : où en sont les banques françaises ?
- Finance verte : les assureurs-vie épinglés pour greenwashing outrancier
- Investir dans une SCPI de développement durable
- Finance durable et solidaire : le climat, non-prioritaire pour les investisseurs
- SFDR : plus d’exigences pour la finance durable
- “Avenir climat” : le nouveau plan d’épargne pour les moins de 18 ans ?
- Le gouvernement va-t-il taxer les riches pour financer la transition écologique ?
- Placements durables : les jeunes de plus en plus convaincus et les seniors toujours aussi réticents
- Transition énergétique : la BCE alerte et appelle à réagir tout de suite pour sauver l’économie
- Le nouveau Plan d’épargne « Avenir Climat » accessible dès le 1er juillet 2024
Partager
Tommy Pierre Pollet
Responsable Pôle Financier
Diplômé d’un Master en Finance de Marché et Gestion de Patrimoine, j’ai débuté ma carrière en tant que Chargé de Développement Patrimonial au sein d’une compagnie d’assurance française. Passionné par l’univers de la Finance et ses enjeux, j’ai à cœur de rester au fait des dernières innovations en la matière.
Découvrir cet auteur
Obtenez votre bilan patrimonial
Nous vous aidons à trouver l’investissement adapté à votre projet
Vous voulez obtenir des conseils ?