Le marché immobilier s’améliore : la preuve en 3 points

Publié le 17 Sep 2024

horloge Lecture de 4 min.

Thématique : Actualités

Rédigé par Elodie FUENTES

Partager

Le marché immobilier aurait-il enfin bravé la tempête pour apercevoir un horizon plus clément ? Selon les spécialistes, tous les feux sont au vert pour permettre au secteur de profiter d’une année à venir fleurissante, dont l’immobilier neuf aurait certainement une carte à jouer.

L’achat dans l’immobilier neuf repart à la hausse

Il fait partie des secteurs de l’immobilier gravement atteints par la crise depuis des mois, mais l’immobilier neuf semble ne pas avoir prononcé son dernier mot. L’attachement des Français pour l’investissement dans la pierre se démontre une fois de plus sur le terrain. Selon les derniers indicateurs de l’INSEE, une hausse de l’achat dans l’immobilier neuf pourrait se faire sentir dans les 12 prochains mois. Ce regain de motivation avait déjà été observé cet été, l’intention d’achat des Français augmentant de deux points entre le mois de juin et le mois de juillet.

Selon le directeur du département de la conjoncture de l’INSEE, l’augmentation des achats de logements neufs se fera sentir au deuxième trimestre 2024. Si la conjoncture immobilière dans le neuf, mais également dans l’ancien s’annonce encourageante, Dorian Roucher fait preuve de prudence dans ses propos. Reprise, il y aura, mais les ventes cette année seront loin des chiffres relevés lors du pic atteint en 2021. Rappelons-le, l’immobilier enregistrait alors des scores faramineux avec 1 174 000 transactions. Du jamais-vu jusqu’alors. Mais les experts le disent : après avoir touché le fond avec seulement 822 000 ventes dans l’ancien sur un an glissant en mars 2024, la courbe devrait s’inverser grâce à une conjoncture beaucoup plus apaisée.

7 % en juin

Le nombre de Français ayant l’intention d’acheter dans les 12 prochains mois

9 % en juillet

Le nombre de Français ayant l’intention d’acheter dans les 12 prochains mois

Les taux d’intérêt en baisse offrent des conditions de financement plus favorables

L’amélioration des conditions de financement à crédit des projets immobiliers des Français se confirme en cette rentrée 2024. En septembre, les taux d’intérêt des prêts à l’habitat continuent de baisser et les courtiers anticipent de nouvelles diminutions dans les prochains mois. La décision de la BCE de baisser son taux directeur à 3,5 % le 12 septembre dernier ne fait que confirmer cette tendance positive. Soutenue par des banques plus accommodantes et une détente monétaire enclenchée par la Banque centrale européenne, la conjoncture immobilière s’apaise enfin. La chute de l’inflation, descendue sous la barre des 2 % en août 2024 participe également à ce regain d’énergie. En conséquence, les taux moyens des prêts à l’habitat poursuivent leur décrue, atteignant 3,62 % en août. Les spécialistes du crédit prévoient également des taux d’intérêt flirtant avec les 3 % d’ici à la fin de l’année, offrant ainsi des conditions de financement de plus en plus favorables aux emprunteurs immobiliers.

Les établissements bancaires rouvrent leurs portes aux acquéreurs immobiliers, laissant s’éloigner la crainte du refus d’obtention de prêt, hantise des candidats au crédit immobilier en 2023 et 2024. Le taux d’usure n’est désormais plus un frein pour les emprunteurs aux reins solides.

Bientôt un nouveau prêt préférentiel pour les primo-accédants ?

C’est une excellente nouvelle pour la catégorie d’acheteurs immobiliers la plus fragile en France. La Fédération française du bâtiment (FFB) pousse auprès du gouvernement pour la création d’un nouveau prêt à taux avantageux pour les primo-accédants, avec un taux inférieur à 1,5 % à 2 % au taux moyen du marché, soit environ 1,90 % à 1,80 %.

Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment, interrogé par le magazine Capital

« On pourrait le nommer PTP, pour prêt à taux préférentiel »

Quand les taux d’emprunt avoisinent actuellement les 3,5 %, comment les banques peuvent-elles proposer un prêt à moins de 2 % ? L’État prendrait en charge la différence entre le taux du PTP et le taux moyen du marché, similaire au mécanisme du prêt à taux zéro (PTZ) pour appliquer des taux plus bas que ceux pratiqués sur le marché. Loïc Chapeaux, directeur des affaires économiques de la FFB (Fédération française du bâtiment), souligne que la principale difficulté pour les primo-accédants dans le neuf demeure l’apport personnel.

La FFB souhaite également uniformiser le PTZ ou le remplacer par un prêt à taux réduit si le coût est trop élevé. Le PTZ permettrait de constituer un quasi-apport personnel grâce aux différés de paiement. La FFB propose d’accepter un taux préférentiel avec de longs différés pour faciliter l’achat. La durée moyenne de détention d’un logement en primo-accession étant de 7 à 8 ans, un différé de 10 ans permettrait de rembourser au moment de la vente. L’objectif étant d’intégrer ces propositions dans le projet de loi de finances 2025, présenté en Conseil des ministres fin septembre et d’espérer une mise en place du prêt préférentiel pour les primo-accédants rapidement.

En résumé

  • Après une longue période de crise, l’immobilier neuf en France montre des signes d’encouragement, avec une hausse des intentions d’achat relevée cet été ;
  • En septembre 2024, les conditions de financement immobilier s’améliorent grâce à la baisse des taux d’intérêt, soutenue par la BCE et une inflation en déclin, offrant des opportunités plus favorables aux emprunteurs ;
  • La Fédération française du bâtiment propose de créer un nouveau prêt à taux préférentiel pour les primo-accédants, avec un taux inférieur à celui du marché, afin de faciliter l’accès à la propriété pour les acheteurs les plus fragiles.

Partager

Elodie FUENTES

Rédactrice web, spécialisée en économie, finance et gestion de patrimoine

Découvrir cette auteure

bulle des outils

Obtenez votre bilan patrimonial

Nous vous aidons à trouver l’investissement adapté à votre projet

Obtenir des conseils

Vous voulez obtenir des conseils ?

Dernières actualités

Préparer sa retraite : cette étude démontre que 50 % des salariés sont mal informés en 2025

Lire l'article

Revalorisation des retraites : la motion de censure menace-t-elle votre pension ?

Lire l'article

Êtes-vous concerné par la hausse des retraites prévue pour 2025 ?

Lire l'article

Augmentation des frais de notaire : les primo-accédants ne seront plus concernés

Lire l'article

Retraite : faut-il vérifier votre relevé de carrière ?

Lire l'article

Michel Barnier veut augmenter les frais de notaire pour 2025

Lire l'article

Découvrir toutes les actualités

Découvrez nos agences

Aix-en-Provence-Marseille

Biarritz

Bordeaux

Caen

Chambéry

Clermont-Ferrand

Dijon

Lille

Lyon

Metz

Montpellier

Nantes

Nice

Orléans

Paris

Reims

Rennes

Rouen

Strasbourg

Toulouse

Tours

Vannes

Selexium Paris

9 Rue Duphot