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4 pièges à éviter dans votre déclaration d’impôt 2024
Publié le 25 Avr 2024
Lecture de 6 min.
Thématique : Actualités
Rédigé par Agathe CATHALA
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Nous y sommes : depuis le 11 avril, la déclaration des revenus en ligne est ouverte et s’étend jusqu’à mai-juin selon votre département de résidence. Si désormais une grande partie de vos informations est préremplie par la DGFiP, à vous de les vérifier voire de les compléter. Pour déclarer votre impôt 2024 sans embûches, évitez ces 4 erreurs qui pourraient vous coûter cher.
1/ Dépasser la date de déclaration d’impôt
La campagne déclarative 2024 est lancée et vous pouvez déclarer vos revenus de l’année 2023 en ligne. Selon votre département de résidence, voici les dates limites pour compléter votre déclaration d’impôt :
- Jeudi 23 mai, minuit, pour les départements de l’Ain (01) à la Corrèze (19) ;
- Jeudi 30 mai, minuit, pour les départements de la Corse (2A) à la Meurthe-et-Moselle (54) ;
- Jeudi 6 juin, minuit, pour les départements de la Meuse (55) à Mayotte (976).
Pour ceux qui ne peuvent pas effectuer la déclaration en ligne, vous recevrez les formulaires papier de la DGFiP par la Poste jusqu’au 26 avril et devrez les renvoyer avant le mardi 21 mai 2024. Si vous dépassez les dates prévues par Bercy, vous risquez principalement une pénalité de retard sous forme d’une majoration d’impôt :
- 10 % pour une absence de mise en demeure ;
- 20 % pour un dépôt de déclaration jusqu’à 30 jours après la mise en demeure ;
- 40 % pour un dépassement des 30 jours après la mise en demeure ;
- 80 % si vous avez omis de déclarer un travail ou dans le cas d’une activité illicite. Il n’y a pas besoin de mise en demeure pour ce type de cas.
À lire sur ce sujet : les dates limites pour déclarer vos revenus en 2024
2/ S’en tenir aux déclarations préremplies
Depuis 2020, certains contribuables sont concernés par la déclaration automatique des revenus et peuvent utiliser le formulaire 2042 K Auto. Pour les autres, une partie des déclarations est déjà préremplie d’après les informations récupérées par le fisc, telles que celles fournies sur vos bulletins de salaire par exemple. Ce préremplissage, en revanche, ne vous exempte pas de ces vérifications :
- Un changement d’adresse. Les cases à cocher dépendent de si vous êtes locataire ou propriétaire (implique une déclaration d’occupation de votre bien immobilier) ;
- Un changement de situation telle qu’un Pacs ou mariage. Vous devez choisir entre une imposition commune ou séparée (case B, cadre A, déclaration 2042) ;
- Vos revenus issus de l’économie collaborative. À cause d’une difficulté technique cette année, vos revenus complémentaires n’ont pas été automatiquement générés. Si vous avez réalisé plus de 30 ventes sur des sites comme Airbnb, Leboncoin ou Vinted pour un montant égal ou supérieur à 2 000 €, il faudra les ajouter manuellement.
À savoir
Si l’adresse de vos enfants majeurs ou mariés rattachés à votre foyer fiscal n’est pas la même que la vôtre, il faut le préciser pour qu’elle ne soit pas considérée comme une résidence secondaire, ce qui vous soumettrait à une taxe d’habitation.
3/ Survoler votre situation familiale et les frais associés
La deuxième page de votre déclaration d’impôt est dédiée à votre situation familiale. Elle détermine notamment le nombre de parts fiscales de votre foyer (votre quotient familial), ce qui participe à déterminer le montant de votre impôt. Plusieurs éléments doivent tout particulièrement retenir votre attention.
Les frais de garde
Jusqu’aux 6 ans de votre enfant (c’est-à-dire les enfants nés après le 1er janvier 2017 pour la déclaration 2024), vous êtes éligible à un crédit d’impôt d’un montant maximum de 1 750 €. En général, le montant associé aux « frais de garde des enfants de moins de 6 ans » est prérempli, mais des erreurs sont possibles.
Pour les enfants non-scolarisés, attention à ne pas inclure les allocations CMG (complément libre choix du mode de garde) dans la rubrique « réduction et crédit d’impôts ». Munissez-vous également de vos attestations fiscales pour vérifier que les montants correspondent, notamment pour des enfants inscrits en centre de loisirs ou périscolaire, car tous les montants ne sont pas forcément pris en compte.
Déclarer vos enfants
Si vous êtes un parent isolé (case T) ou vous l’avez été durant les 5 dernières années (case L), vous bénéficiez d’une majoration du nombre de parts de votre foyer fiscal selon votre situation.
En cas de séparation ou de divorce, le quotient familial est calculé selon votre nouvelle situation. Si vos enfants résident chez vous dans le cadre d’une garde exclusive, il faut les déclarer comme « personnes à charge » à l’étape « situation familiale » et leurs parts seront ajoutées à votre foyer fiscal. Dans le cadre d’une garde alternée, il suffit de le déclarer et les parts fiscales de vos enfants seront réparties entre les deux foyers dont ils dépendent.
Les frais divers
Il est important de déclarer les pensions alimentaires que vous versez, que ce soit à vos enfants majeurs ou mineurs ou votre ex-conjoint, à l’étape 3, rubrique « vos charges » :
- Lignes 6EL et 6EM pour vos enfants majeurs non comptés comme à charge ;
- Lignes 6GU, 6GI ou 6GC pour n’importe quelle personne considérée à charge ;
À savoir
N’oubliez pas de préciser les noms et adresses des bénéficiaires de la pension alimentaire versée.
Si un de vos enfants (mineur ou majeur) rattaché à votre foyer fiscal perçoit un revenu, vous devez également l’inclure dans votre déclaration (cases 1CJ et 1DJ), même si des exonérations sont possibles :
- 5 204 € pour les jobs étudiants,
- 20 815 € pour les stages et apprentissages rémunérés.
D’ailleurs, il existe également des réductions d’impôt comprises entre 61 et 183 € lorsque vous déclarez vos enfants scolarisés, qu’ils soient au collège, lycée ou en études supérieures (à partir de la ligne 7EA). Dans le cas de vos enfants majeurs et étudiants, vous avez le choix entre le rattacher à votre foyer fiscal (cadre D, cases J et N) ou ne pas le faire (il devra se déclarer seul) afin de déduire votre éventuelle pension alimentaire (6EL ou 6EM).
4/ Négliger l’optimisation de votre déclaration
Pour certains contribuables, remplir sa déclaration d’impôt sans erreur ne se limite pas à vérifier les lignes préremplies. Afin que votre situation fiscale joue en votre faveur, voici quelques éléments qui pourront vous permettre de l’optimiser.
Opter pour le bon régime fiscal
Il existe des régimes fiscaux simplifiés pour vous éviter de devoir calculer l’imposition de vos revenus. Ce qu’il faut retenir :
- Vos frais professionnels peuvent être compensés par une déduction forfaitaire de 10 % ;
- Un abattement de 30 % pour vos charges foncières est possible dans le contexte des loyers de locations vides (foyer fiscal plafonné à 15 000€ à N-1) ;
- Certains métiers comme journaliste ou assistant maternel donnent droit à des abattements forfaitaires (si non déduction des frais réels).
Revenus spéciaux, frais et dons
- Dans le cas de revenus exceptionnels (indemnités de retraite ou de licenciement par exemple), vous pouvez bénéficier de l’application du système du quotient pour éviter la progressivité de l’impôt en renseignant ce revenu uniquement dans la case 0XX ;
- Les sommes versées sur votre PER (Plan Epargne Retraite) sont déductibles de votre revenu global ;
- Vous pouvez renoncer à la déduction forfaitaire de 10 % si vous jugez que déclarer vos frais réels est plus avantageux. Pour cela, vous devrez corriger votre salaire et inclure vos frais professionnels dans les cases entre 1AK et 1DK. Vos justificatifs doivent être conservés dans l’éventualité d’un contrôle ;
- Vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôts entre 66 % et 75 % dans le cadre de dons à des associations selon leur type ;
- Pour déclarer des gains financiers, vous pouvez choisir entre un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % ou une imposition au barème.
À savoir
Le choix de l’imposition au barème est définitif. Il est en revanche possible de modifier sa déclaration d’impôt en choisissant le barème plutôt que le PFU à condition de respecter le délai de réclamation.
La possibilité de corriger sa déclaration d’impôt et droit à l’erreur
Rassurez-vous, tant que le service de déclaration en ligne n’est pas clos (26 juin au plus tard pour l’année 2024), vous pouvez la modifier autant de fois que nécessaire, même si vous avez déjà procédé à la signature électronique. Pensez cependant à la signer à nouveau si vous avez modifié votre déclaration. Le fisc prend en effet en compte la dernière signature en date. Pour les déclarations papier, il faut :
- Vous procurer un formulaire 2042K vierge auprès de votre centre des impôts ou sur impots.gouv.fr,
- Mentionner « déclaration rectificative » en première page,
- Puis l’expédier par la Poste.
Depuis la loi Essoc de 2018, les contribuables bénéficient d’un droit à l’erreur, c’est-à-dire la possibilité de régulariser leur situation sans pénalités s’ils ont commis une erreur de bonne foi et effectué leur déclaration dans les délais demandés.
Afin de vous éviter toute erreur, vous pouvez consulter le site du gouvernement où les erreurs fréquentes sont listées sous forme de foire aux questions. Un avis d’imposition en ligne vous est également envoyé en fin d’été. Il indique le montant de votre impôt définitif et vous permet de vérifier une dernière fois que tout est en règle.
En résumé
- Faites attention aux dates limites de déclaration ;
- Vérifiez toutes vos informations personnelles, notamment celles qui peuvent avoir une incidence sur votre quotient familial ;
- N’hésitez pas à passer du temps sur la section « situation familiale », surtout si vous avez des enfants (à charge ou non) ;
- Vous pouvez modifier votre déclaration jusqu’à la clôture du service de déclaration.
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Agathe CATHALA
Rédactrice web, spécialisée en économie, finance et gestion de patrimoine
Forte d'une formation en journalisme et après une expérience en marketing de contenu, j'ai choisi de mettre ma plume et ma passion pour la rédaction au profit d'articles orientés immobilier, finance et gestion de patrimoine pour vous aider à décrypter l'information et à comprendre tous ses enjeux.
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