- Accueil
- Actualités
- La valeur du patrimoine des Français a augmenté de 390 % en 30 ans selon la BPCE
La valeur du patrimoine des Français a augmenté de 390 % en 30 ans selon la BPCE
Publié le 07 Fév 2024
Lecture de 3 min.
Thématique : Actualités
Rédigé par Maeva FLORICOURT
Partager
390 % en 30 ans, c’est le chiffre dévoilé par la BPCE le 23 janvier dans une étude réalisée par ses économistes. Ce chiffre correspond à l’augmentation de la valeur du patrimoine français et plus précisément au patrimoine hors actions non cotées et biens immobiliers. Concrètement, selon la BPCE, l’épargne financière des ménages français s’élevait en 2023 à 4 427,7 milliards d’euros, contre 902,6 milliards d’euros en 1990.
Le patrimoine financier des Français a été multiplié par 5 en 33 ans
Un chiffre qui détone. Sur la période 1990-2023, l’encours des Français (hors actions non cotées) a bondi de près de 5 fois et ce, même si l’inflation n’a été multipliée que de 1,7 fois sur la même période. Cette croissance est d’autant plus significative qu’elle est supérieure à celle du PIB, qui a progressé de 59 % entre 1990 et 2022, selon l’Insee.
Autre indice significatif : l’explosion de la valeur du patrimoine des Français a même surpassé l’augmentation des salaires. En effet, toujours selon l’Insee, le salaire net annuel moyen des salariés du privé et du public (équivalent à un temps plein) a enregistré une augmentation de 60,2 % entre 1996 et 2021 en termes d’euros courants, c’est-à-dire après retranchement de l’inflation.
Les Français ont bousculé leurs habitudes patrimoniales
De 1990 à 2023, la structure de l’épargne financière des Français a considérablement changé. La part de l’assurance vie représente désormais 42,1 %, soit 1 866 milliards d’euros en 2023, contre 130 milliards d’euros ou 14,2 % de leur épargne en 1990.
On assiste bien à une recomposition du patrimoine financier des ménages entre 1990 et 2023, marquée notamment par le développement de l’assurance-vie.
Éric Buffandeau, directeur adjoint études, veille et prospective au sein du pôle stratégie de BPCE
En parallèle, d’autres placements ont perdu en attractivité, comme les titres (actions) qui représentent désormais 17,4 % du patrimoine, contre 36,2 % en 1990 et les OPCVM monétaires qui ne sont presque plus un outil d’épargne des ménages alors qu’ils pesaient 11 % en 1990.
La crise du Covid-19 a également impacté la part des dépôts à vue (comptes courants). Si pendant cette période, cette part avait considérablement augmenté, en partie à cause du faible taux de l’inflation et des livrets d’épargne, les ménages ont eu tendance à puiser beaucoup plus sur leur compte courant en 2022.
À quoi faut-il s’attendre en 2024 selon la BPCE ?
En ce qui concerne l’épargne, avec une inflation qui perd de la vitesse, les économistes de la BPCE ne prévoient pas forcément une baisse significative du taux d’épargne en 2024.
En 2024, dans un contexte de croissance toujours médiocre (0,7 %, contre 0,8 % en 2023), l’inflation moyenne reculerait à 2,4 %, du fait de la stabilisation à la baisse des prix de l’énergie et de la poursuite de la modération des hausses de prix de l’alimentation, ce qui soutiendrait le pouvoir d’achat des ménages, malgré le tassement de l’emploi. La consommation serait ainsi davantage stimulée que l’année précédente, tout en restant en progression relativement modérée, du fait d’une réduction insuffisante du taux d’épargne.
Les économistes de BPCE
Selon les experts, le taux d’épargne tend à « diminuer que très modérément vers 17,5 % en 2024, ne retrouvant évidemment pas le niveau de 15 % d’avant-Covid, en raison du maintien des incertitudes et d’une volonté prolongée d’épargne de précaution et de reconstitution du patrimoine réel, face à la flambée antérieure de l’inflation ».
Du côté des flux de placements, la BPCE prévoit un retour à la normalité, voire un net ralentissement des arbitrages financiers. Le montant des placements (hors capitalisation des intérêts et valorisation boursière) serait toujours soumis en 2024 à la contrainte du recul de la distribution de crédits, avec des encours de crédit immobilier relativement stagnant.
La collecte des comptes à terme devrait ralentir et l’attrait des fonds euros s’améliorer. La collecte de l’assurance vie, quant à elle, devrait atteindre environ 21,6 milliards d’euros. Enfin, les OPC (organisme de placement collectif), notamment monétaires, devraient maintenir leur attractivité, une projection qui se justifierait par des taux d’intérêt qui reculent moins rapidement que le niveau de l’inflation.
En résumé
- La valeur du patrimoine des Français a augmenté de 390 % en 30 ans, atteignant 4 427,7 milliards d’euros en 2023 ;
- La part de l’assurance vie représentait 42,1 % de l’épargne financière en 2023, contre 14,2 % en 1990 ;
- En 2024, la BPCE prévoit une légère diminution du taux d’épargne (17,5 %) ;
- La collecte des comptes à terme devrait ralentir, l’attrait des fonds euros s’améliorer et la collecte de l’assurance vie atteindre environ 21,6 milliards d’euros ;
- Les OPC, notamment monétaires, devraient en revanche maintenir leur attractivité en raison des taux d’intérêt.
À lire également sur la transmission de patrimoine
- Comment profiter des fêtes de fin d’année pour optimiser son patrimoine ?
- Le patrimoine des Français a augmenté en 2020 !
- Succession : comment protéger son partenaire de PACS ?
- Plus-values de cessions d’entreprise : Bercy s’assouplit sur les exonérations
- Une fiscalité allégée pour les donations, c’est possible ?
- Impôt sur l’héritage : réforme nécessaire ou appât électoral ?
- Charles III : de quel patrimoine hérite le nouveau roi ?
- L’OCDE recommande de taxer les successions
- Donation : comment protéger son conjoint pour la succession ?
- Transmission : quels sont les avantages de la donation transgénérationnelle ?
- 3 bonnes raisons de transmettre son portefeuille boursier
- Les 3 solutions pour transmettre son patrimoine immobilier à moindre coût
- Donation d’argent : un amendement au PLF 2024 menace la fiscalité des usufruitiers
- Le débat sur les frais de succession bancaires mis en pause à l’Assemblée nationale
- L’Assemblée nationale valide la suppression des frais bancaires pour certaines successions
- Élections législatives 2024 : ces partis qui promettent de supprimer l’impôt sur l’héritage direct
Partager
Maeva FLORICOURT
RÉDACTRICE WEB, SPÉCIALISÉE EN ÉCONOMIE, FINANCE ET GESTION DE PATRIMOINE
Rédactrice web SEO, je décrypte notre paysage économique, immobilier et patrimonial. Mon but ? Vous accompagner dans vos projets immobiliers en vous apportant toutes les informations utiles et pertinentes qui maximiseront vos chances de réussite.
Découvrir cette auteure
Préparez votre succession avec Selexium
Faites le point sur votre patrimoine et sa transmission grâce à notre bilan patrimonial et soyez accompagné par nos conseillers
Préparez votre succession