JO Paris 2024 : conseils pour viser une rentabilité locative maximale

Publié le 03 Mai 2023

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Thématique : Actualités

Rédigé par Emilie Gardes

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Alors que les Jeux Olympiques de Paris s’amorceront dans 15 mois, l’heure est à la réflexion pour les investisseurs locatifs et les propriétaires immobiliers. La capitale française s’apprête à recevoir un amas impressionnant de visiteurs, qu’il va falloir bien évidemment loger. La location saisonnière à Paris connaîtra ses plus belles heures de gloire. Comment en tirer efficacement profit ? Voici nos conseils gagnants.

Jeux Olympiques à Paris : une offre hôtelière insuffisante

Le compte à rebours est lancé ! Le 26 juillet 2024, tous les Français auront le regard tourné vers Paris. La Ville Lumière y accueillera la tant attendue cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

Face à un évènement d’une telle ampleur, la capitale française se prépare. Une masse considérable de voyageurs s’apprête à fouler le sol parisien, pour assister aux compétitions et partager cette ferveur tout aussi athlétique que festive. Déjà en 2022, Paris avait capté plus de 30 millions de visiteurs. Elle conserve, à travers les années, son titre honorifique de « première ville touristique au monde », dépassant Dubaï et Amsterdam.

Plus en détails, lors de l’été 2022, l’hébergement touristique francilien (locations saisonnières incluses) a encaissé 45 millions de nuitées. Avec les JO, nul doute que la période estivale 2024 devrait surpasser tous les records avec une demande locative considérable. Un constat confirmé sur France Info par Dominique Debuire, président de l’Union nationale pour la promotion et le développement de la location de vacances :

« On sait que l’offre touristique classique d’hôtellerie est insuffisante. La location meublée est un acteur incontournable pour les Jeux olympiques pour aider à accueillir le mieux possible les touristes ».

Devez-vous louer votre résidence principale ?

Ainsi, dans cette dynamique locative à venir, les bailleurs saisonniers ont tout leur rôle à jouer. Qu’ils soient investisseurs locatifs aguerris ou non.

« Vu la demande, à peu près toute personne qui possède un appartement est éligible pour pouvoir louer à Paris »

Cécile Nlend, juriste chez PAP dans Le Mag Immo

Un rôle à jouer donc, mais surtout une belle opportunité financière à saisir. Les logements mis en location temporaire vont s’arracher comme des petits pains. En particulier s’ils sont situés dans l’environnement des stades, des complexes sportifs, du centre parisien ou des transports en commun.

Les propriétaires immobiliers peuvent, ainsi, avoir tout intérêt à déserter ponctuellement leur résidence principale afin de la louer. De nombreux propriétaires s’y emploient régulièrement en France, pour se dégager un revenu complémentaire ou pour surfer, tout simplement, sur des évènements attractifs comme les JO. La grande majorité préfèrent passer par des agences immobilières ou des plateformes sécurisées pour s’y adonner : Airbnb, HomeToGo, Booking, PAP, Abritel, … Par contre, il est important de ne pas omettre que ces intermédiaires de location ponctionnent des frais de commission pour facturer leur service.

Attention, également, de se souvenir que le cadre réglementaire français restreint à 4 mois par an (120 jours) la possibilité de louer sa résidence principale. En outre, la location à un seul et même individu est aussi limitée à 90 jours consécutifs. Les résidences secondaires, elles, ne possèdent aucune restriction.

À savoir

Pour vous engager dans une location saisonnière, vous devez impérativement effectuer une déclaration auprès de votre commune. Il est ainsi nécessaire que vous remplissiez le formulaire Cerfa n°14004 et que vous le transmettiez ensuite à la mairie concernée. Certaines villes, dont Paris et sa petite couronne, devront vous fournir leur autorisation en retour, avant que vous puissiez louer sans risquer de contrecoups juridiques.

Locataires : avez-vous le droit de louer votre logement ?

Locataires, sachez que rien ne vous empêche, en France, de mettre en location ou en sous-location le bien que vous louez vous-même (exception faite des logements sociaux). Prenez garde, toutefois, à bien respecter certaines conditions.

« On peut le faire si on a l’autorisation du propriétaire. Mais vous n’êtes pas censés en tirer un bénéfice, c’est-à-dire que vous n’êtes pas censés percevoir plus que ce que vous-même, vous versez au propriétaire ».

Cécile Nlend de PAP dans Le Mag Immo

Ainsi, vous ne pourrez fixer un tarif de location plus élevé que votre propre loyer.

En outre, pour les appartements, il convient de vérifier auprès de son syndic si le règlement de copropriété n’interdit pas ce type de location saisonnière. Si tel n’est pas le cas, ne manquez pas d’avertir vos voisins de vos projets locatifs. En cas de toute nuisance émanant de votre logement, ils seront déjà prévenus et ne vous accableront pas de la responsabilité.

À quel prix louer votre logement ?

Avec 600 000 spectateurs déjà attendus sur les quais de Seine pour la cérémonie d’ouverture des JO, les prix de location saisonnière vont immanquablement s’orienter à la hausse.

« Il y aura certainement une inflation, plus on se rapprochera de la date des JO. C’est la loi de l’offre et de la demande »

Dominique Debuire, président de l’Union nationale pour la promotion et le développement de la location de vacances

Aujourd’hui, selon le moteur de recherches Kayac, une nuit de location saisonnière à Paris démarre à 114 € et peut atteindre jusqu’à 1 500 €. Ainsi, en moyenne, il faut compter 525 € par nuit pour louer ponctuellement un logement dans la capitale française. Pour le mois de juillet, le site spécialisé dans les voyages précise : « Mois le plus cher pour séjourner dans une location : augmentation de prix moyenne de 687 %« . Une manne excessivement lucrative pour les bailleurs.

Le chiffre clé

525 €

Prix moyen d’une nuit en location saisonnière à Paris

Avec des prix locatifs si exorbitants, il faut s’attendre à ce que les voyageurs se montrent des plus exigeants sur la qualité du logement et de ses prestations. Les loueurs saisonniers vont devoir se montrer à la hauteur des attentes pour se démarquer et attirer les touristes : « Aujourd’hui, en locations saisonnières, il n’y a pas les mêmes critères que pour l’habitation principale. Mais il y a un minimum de standing et de confort qui va être demandé. Je pense qu’il n’y a pas de critères légaux, mais ça va être vraiment concurrentiel et donc il faudra être compétitif« , recommande la juriste de PAP.

Assurance et caution, des protections indispensables !

Pour protéger au maximum son bien immobilier qui sera mis en location (détérioration, bris de glace, vol, vandalisme, …), il est recommandé de souscrire une assurance adaptée et d’envisager même de fixer une caution. « Soit vous assurez vous-même votre logement pour le compte des locataires, soit vous vérifiez que les locataires font le nécessaire pour assurer le logement pendant leur occupation« , apprend Cecile Nlend. De nombreuses polices MRH (multirisque habitation) possèdent une extension afin de couvrir les assurés lorsqu’ils louent un lieu de villégiature. Mais encore faut-il résider sur le territoire national et avoir souscrit une assurance en France pour bénéficier de cette option.

À savoir

Lorsqu’un bailleur saisonnier s’adjoint les services d’une plateforme de location, les formalités assurancielles sont normalement prises en charge.

Enfin, réclamer une caution peut permettre de doublement se prémunir. En règle générale, elle sert également à effectuer le tri naturel des locataires peu sérieux. Pour déterminer le montant de la caution, il est à noter que s’il peut être fixé librement en France, il ne doit cependant pas dépasser 25 % du prix de la location saisonnière.

En résumé

  • Des centaines de milliers de visiteurs sont attendus à Paris pour les Jeux Olympiques 2024 ;
  • Face à une offre hôtelière qui promet déjà d’être insuffisante, les bailleurs saisonniers ont tout leur rôle à jouer ;
  • Un propriétaire immobilier peut avoir tout intérêt à louer sa résidence principale pour profiter de l’opportunité financière des JO ;
  • Ayant légalement le droit de louer son logement, un locataire peut tout aussi bien tirer profit des Jeux Olympiques de Paris ,
  • À Paris, une nuitée le location saisonnière coûte en moyenne 525 € ;
  • Il est recommandé aux bailleurs saisonniers de souscrire une assurance et de fixer une caution pour bien protéger leur bien loué.

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Emilie Gardes

Rédactrice spécialisée en Economie, Finance et Immobilier

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